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« Nous acceptons ce choix », soutient le directeur de l’information du groupe TF1

Le directeur de l’information du groupe TF1, Thierry Thuillier, a choisi franceinfo pour revenir sur l’entretien que Benyamin Netanyahou a accordé à LCI jeudi dernier. Il dénonce au passage les tentatives de sabotage qui ont précédé l’entretien. Il évoque également le prochain entretien avec Emmanuel Macron, jeudi.

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Thierry Thuillier, directeur général adjoint du pôle information du groupe TF1, le 3 juin 2024. (FRANCEINFO/RADIO FRANCE)

«Nous assumons pleinement ce choix», appuie Thierry Thuillier, directeur général adjoint de la division information du groupe TF1, sur franceinfo, lundi 3 juin, quatre jours après la diffusion de l’entretien critiqué du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, jeudi 30 mai sur LCI. Cette séquence a provoqué une manifestation qui a rassemblé 2 500 personnes le soir même devant le siège de TF1 à Boulogne-Billancourt. S’il est « tout à fait logique d’être critiqué »explique Thierry Thuillier, il dénonce « appels au sabotage » Pour « empêcher cet entretien ». « Là, on est dans une forme d’intimidation »il proteste, réaffirmant que « Quoi qu’il arrive, nous sommes très sereins et nous continuerons à faire notre travail. »

« Nous préférons, au sein du groupe TF1, la contradiction des idées plutôt que la censure »affirme celui pour qui « Être journaliste, c’est simplement poser des questions contradictoires pour obtenir une information ». « Darius Rochebin, qui est un excellent intervieweur, a parfaitement fait ce travail », il continue. Pour Thierry Thuillier,

« La censure, c’est en fin de compte empêcher le public français de se forger une opinion. »

Thierry Thuillier, directeur général adjoint du pôle information du groupe TF1

sur franceinfo

S’il est question d’un mandat d’arrêt demandé par un procureur contre le chef du gouvernement israélien, ce n’est pas pour l’instant « pas condamné », rappelle le directeur de l’information. Si tel avait été le cas, « la question aurait pu être posée » de ne pas faire l’interview, admet-il. Quant à l’interrogation de l’autre protagoniste de la guerre à Gaza, le directeur général adjoint du pôle information du groupe TF1 explique que « la question s’est posée » et était « mis au rebut ». « Cela ne veut pas dire que nous n’entendons pas parler du Hamas, mais le Hamas est une organisation terroriste, ce n’est pas un Etat », il explique. En revanche, l’idée de « donner la parole à l’Autorité palestinienne, ça nous intéresse »il dit.

Aujourd’hui, un entretien avec le président Emmanuel Macron est en préparation pour être co-diffusé jeudi sur TF1 et France2, à l’occasion de la commémoration du Débarquement du 6 juin. « nécessairement » mentionnédit Thierry Thuillier. « L’Arcom comptera sans doute ce temps de parole du Président de la République comme comptant dans la campagne de Valérie Hayer, tête de liste Renaissance pour les élections européennes », il continue.

Les élections européennes seront donc « occupent un temps limité de l’interview, mais il y aura quand même des questions sur cette actualité », explique Thierry Thuillier. Après cet entretien avec le président, il ne restera plus qu’un peu plus de 24 heures aux deux chaînes pour équilibrer leurs temps de parole. En effet, à partir du vendredi 7 juin, à minuit, candidats et médias entrent en période de réserve. Pour l’instant, le directeur général adjoint du pôle information du groupe TF1 assure que TD1 et LCI sont « tout à fait dans les délais » en matière de temps de parole.

Regardez cette interview en vidéo :

Cammile Bussière

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