« Notre village est devenu un enfer. » Le village pittoresque de Sancakli, situé sur les hauteurs d’Izmir, offrait autrefois une vue imprenable sur la côte ouest de la Turquie. Mais des incendies ont ravagé ces derniers jours les vallées escarpées autour de la troisième ville la plus peuplée de Turquie.
Abdullah Ozata constate avec désespoir l’étendue des dégâts à Sancakli, où les habitants ont été évacués pour sauver des vies. « Douze de mes moutons et cinquante poulets sont morts dans l’incendie », raconte-t-il à l’AFP, en montrant les restes calcinés des animaux. « J’ai perdu tout mon bétail », déplore cet homme de 43 ans en marchant sur les décombres. « Je n’ai pas d’autre travail, pas d’autre source de revenus ».
« Notre village était joli, comme un paradis »
Deux fonctionnaires du ministère des Finances photographient les dégâts et constatent les pertes en vue d’une demande d’indemnisation. « La gendarmerie nous a évacués pour éviter des pertes humaines, mais j’ai perdu mes animaux », se lamente-t-il. « Notre village était magnifique, c’était comme le paradis, mais il s’est transformé en enfer. »
Plus d’informations sur les incendies
Après quatre jours de propagation en raison de vents violents, l’incendie a été en grande partie maîtrisé, ont indiqué dimanche les autorités. Mais il a laissé de vastes zones de terre calcinée et noircie, détruisant oliviers, potagers et ruches. Au moins 43 bâtiments ont été endommagés dans la province d’Izmir, tandis que 26 personnes ont été hospitalisées. « Il n’y a aucun risque dans la partie surplombant la ville. Les pompiers ont circonscrit l’incendie dans une vallée. Grâce à Dieu, l’incendie à Izmir est désormais sous contrôle », a déclaré dimanche le ministre de l’Agriculture et des Forêts, Ibrahim Yumakli.