Lors de l’achat d’un nouveau smartphone, la qualité photo et vidéo est l’une des principales attentes. Nous avons testé 6 modèles experts dans ce domaine et à des prix raisonnables.
Quel budget faut-il prévoir pour un appareil photo capable de photographier ? D’un côté, vous trouvez des modèles Android à moins de 200 € aux performances tout à fait acceptables, équipés d’un grand écran et d’une grande capacité de batterie. Mais ces appareils comportent des compromis. Ils sont souvent moins robustes, non étanches, équipés d’un processeur peu gourmand, ce qui peut nuire à leur durabilité. Surtout, leurs capteurs d’images sont basiques, montrant vite leurs limites pour les prises de vue en basse lumière ou en mouvement.
De l’autre côté, le « photophones »ces modèles très haut de gamme coûtent parfois bien plus de 1 000 €, équipés de nombreux blocs optiques et des meilleures technologies de traitement d’image. Heureusement, il existe un juste milieu en termes de prix » raisonnable « entre 400 € et 750 € selon leur capacité de stockage, et qui offrent de très bons résultats en photo et vidéo.
Ne vous concentrez pas sur la résolution
Les smartphones low-cost disposent d’un module photo côté écran pour les selfies, et d’un seul module photo principal au dos. En montant en gamme, ce dernier est complété par un module secondaire, dit grand angle, et parfois par un 3e module de type téléobjectif ou macro, améliorant la netteté des images. Il peut également être équipé d’un zoom et d’un stabilisateur optique, ainsi que d’un objectif plus lumineux. Sur ce dernier point, c’est le Motorola, avec une ouverture de f/1.4, qui se démarque dans notre sélection.
Les caractéristiques du capteur sont essentielles, mais la résolution, souvent mise en avant, n’est pas l’élément déterminant. Sur les smartphones que nous avons testés ici, elle est le plus souvent de 50 mégapixels (Mp), ce qui est inférieur à celui de nombreux smartphones low-cost. En revanche, la taille du capteur est plus grande, ce qui garantit de meilleures performances. Cette taille n’est pas toujours indiquée par les fabricants. Cependant, les smartphones dotés des plus gros capteurs s’en vantent généralement. Ainsi, le Google Pixel 8, le mieux équipé en la matière, annonce une taille de 1/1,31 pouces.
Portraits optimisés
Parallèlement à leur matériel, les appareils utilisent leurs algorithmes et leur intelligence artificielle (IA) pour optimiser la balance des couleurs ou améliorer la netteté et le contraste. Le mode « portrait »en particulier, bénéficie de ce processus. La finesse du module photo d’un smartphone ne permettant pas d’obtenir une profondeur de champ importante, son processeur se charge de recréer un effet bokeh (flou d’arrière-plan). Le résultat est plus ou moins convaincant selon les smartphones. Selon la puissance et la qualité du traitement numérique, l’image peut avoir un rendu naturel et défini ou au contraire trop artificiel, avec des aberrations optiques.
Nos tests
1) Le plus fiable : Google Pixel 8
Le géant de la Silicon Valley a toujours misé sur la qualité des images, et ce modèle le confirme.
Nous aimons
Ce n’est pas le meilleur de tous nos tests, mais il monte régulièrement sur le podium. On peut compter sur la réactivité de son autofocus et de son suivi de visage, et sur son excellent traitement d’image pour obtenir les meilleurs clichés en haute comme en basse lumière. Son zoom numérique est limité à 8x, mais il est vraiment utilisable jusqu’au bout, ce qui est loin d’être le cas chez plusieurs concurrents. L’appareil dispose de l’un des processeurs les plus puissants. Google garantit qu’il prendra en charge les mises à jour logicielles pendant au moins 7 ans, contre 3 ans avec d’autres.
Nous n’aimons pas
Sa version de base ne dispose que de 128 Go de stockage. Son module photo dorsal est assez proéminent. Il est recommandé d’utiliser une housse de protection (non fournie) pour éviter de l’endommager. Le ton des clichés est parfois un peu plus froid que la moyenne et on remarque quelques effets artificiels sur les zooms.
2) Toujours très performant : Samsung Galaxy S23 FE
Nous aimons
Ce modèle, lancé il y a plus d’un an, peut être acheté à un prix très attractif. Il est néanmoins équipé d’un processeur puissant. Son traitement d’image offre des clichés particulièrement naturels. L’efficacité de son zoom est correcte. Les résultats en basse lumière sont très convaincants.
Nous n’aimons pas
Il fonctionne sous Android 13, pas Android 14 comme les autres. Son module photo principal présente des performances un cran en dessous de celles des modèles Google et Motorola. Son autofocus manque un peu de réactivité.
3) Une approche haut de gamme : Motorola Edge 50 Pro
Nous aimons
Son module photo principal, doté des optiques les plus lumineuses, est presque à égalité (et parfois même dépasse) celui du Google Pixel 8. Le zoom peut être utilisé jusqu’à presque 10x. Boîtier épuré, écran aux bords incurvés… les finitions sont de qualité supérieure. Il dispose de 512 Go de stockage dans sa version de base et atteint l’indice d’étanchéité IP68, comme le Google et le Samsung (IP54 pour les 3 autres). Livré avec une housse de protection.
Nous n’aimons pas
Le traitement des images est moins performant que chez Samsung et Google.
Et aussi
Original mais perfectible : Nothing Phone (2A) Plus
Son esthétique et son interface utilisateur sont innovantes. Ses images ont des couleurs riches et belles. Son module selfie est l’un des plus performants. Son module principal donne de bons résultats en basse lumière, mais manque un peu de piqué et montre très vite ses limites sur les zooms.
Vouloir en faire trop… Poco F6 Pro
Son prix est compétitif. Il possède le meilleur niveau d’équipement et le processeur le plus puissant. Mais les couleurs des images sont trop vives et saturées. Le zoom ne peut être utilisé que sur une plage limitée. Les résultats en basse lumière sont inférieurs à la moyenne.
Pas très bon en photographie… HMD Skyline
L’argument principal de ce smartphone est qu’il peut être en partie démonté et réparé facilement par son utilisateur. Mais ce n’est pas un champion de l’image. Son module principal affiche la plus haute résolution, mais peine à gérer les zooms, en basse lumière et à gérer les photos prises à contre-jour.