« Notre nièce était au mauvais endroit, au mauvais moment », révèle la tante de la victime
La tante de la jeune femme tuée lors de la fusillade survenue dans la nuit du 3 au 4 novembre à Rivière-Roche à Fort-de-France a accepté de témoigner quelques jours après le drame. La victime, âgée de 22 ans, laisse derrière elle sa fille de 9 mois, également blessée lors de l’attaque.
•
Encore sous le choc, la famille de la victime peine à trouver les mots pour exprimer sa douleur. « Ça ne va pas bien, ça va mal »» déclare la tante, qui s’exprimait en direct au journal martiniquais de 13 heures La 1ère. Elle explique que la mère de la jeune femme n’a pas la force de témoigner.
La tante de la victime, âgée de 22 ans, insiste sur la tragique coïncidence qui a conduit sa nièce à perdre la vie.
Tout ce que nous aimerions dire, c’est que notre nièce était au mauvais endroit au mauvais moment. C’est une victime collatérale.
La jeune femme, dit-elle, n’était pas chez elle, mais « au sein d’une famille dans laquelle elle n’était que de passage ».
Nous ne connaissons même pas ces gens.
Elle explique ensuite la situation de la fille de la victime, âgée de 9 mois, également touchée lors de l’agression.
Elle a été soignée, nous remercions le ciel de lui avoir préservé la vie. Elle est tirée d’affaire, elle guérit de ses blessures. Un bébé de 9 mois blessé comme ça, injustement, c’est très difficile.
Face aux questions sur les circonstances de la fusillade, elle précise : « Nous n’avons aucun moyen de savoir ce qui s’est passé, nous voulons tout laisser entre les mains de la justice ».
Nous appelons chacun à avoir un esprit d’apaisement, nous ne voulons pas de vengeance, nous voulons juste retrouver notre paix afin d’éduquer cet enfant qui est vivant par la grâce de Dieu. Nous considérons toujours que nous avons une bénédiction dans cette épreuve difficile.
« Une enquête a été ouverte pour des faits d’assassinats et tentatives en bande organisée compte tenu de la manière dont les faits se sont déroulés »a indiqué Clarisse Taron, la procureure de la République ce vendredi 9 novembre. Elle a été confiée à la division des enquêtes spécialisées de la Ddirection territoriale de la Police Nationale (DTPN). Aucune arrestation n’a été effectuée dans le cadre de cette affaire.
Quand je dis que nous avons ciblé la bande organisée, cela nous a permis de saisir la juridiction interrégionale spécialisée en criminalité organisée car il nous semble que ce que nous soupçonnons des faits les fait appartenir au crime organisé.
Le procureur de la Républiqueinterviewé par Nathalie Jos et Jean-Marc Kennenga
De nombreuses ressources et enquêteurs sont impliqués dans ce dossier. Pour rappel, deux personnes ont été tuées et plusieurs blessées.
A LIRE AUSSI :