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Notre galaxie entrera-t-elle en collision avec Andromède ?

Notre galaxie entrera-t-elle en collision avec Andromède ?

Lors du mariage de la Voie Lactée et d’Andromède, lorsque le prêtre demandera si « quelqu’un s’oppose à cette union », il y aura trois galaxies qui jailliront de la porte de l’église en criant NOOOOOOOO !!!!… Ce n’est probablement pas ainsi que les chercheurs ont émis l’hypothèse que ce rapprochement n’aura pas lieu, mais c’est l’idée, selon un article d’Universe Today.

Des chercheurs de l’Université d’Helsinki remettent en cause une certitude acquise par la communauté scientifique il y a plusieurs décennies selon laquelle notre galaxie se rapprocherait inéluctablement de sa voisine Andromède jusqu’à fusionner avec elle. Les responsables de ce malentendu ? Des corps aux masses considérables qui auraient pu passer inaperçus lors des observations.

Voilà un siècle que la véritable nature de celle qu’on appelait autrefois la Grande Nébuleuse d’Andromède, et dont on sait désormais qu’elle est la galaxie spirale la plus proche de la nôtre, a été déterminée. Jusqu’à présent, ces deux groupes semblaient destinés à entrer en collision d’ici 4,7 milliards d’années, créant ainsi une nouvelle galaxie colossale, une géante elliptique.

Mais ces deux galaxies ne sont pas seules au monde et appartiennent, comme les galaxies plus petites, à un Groupe local qui compte soixante membres, chacun doté de ses propres caractéristiques gravitationnelles. Selon Till Sawala et son équipe, deux structures cosmiques sont à surveiller : le Grand Nuage de Magellan et la Galaxie du Triangle (M33).

Le problème des trois (ou quatre) corps

Pour prédire les trajectoires de toutes ces petites créatures, les chercheurs ont utilisé les données des télescopes spatiaux Hubble et Gaia et ont utilisé les estimations les plus récentes des masses de ces objets. Inclure M33 dans l’équation accélérerait la fusion, mais le Grand Nuage de Magellan aurait tendance à maintenir nos deux galaxies à distance. Celle-ci, considérée jusqu’à récemment comme une galaxie satellite de la nôtre, pourrait même nous percuter dans un peu plus de 2 milliards d’années, bien avant que nous ayons à nous soucier d’Andromède.

Selon les scénarios envisagés, la probabilité d’une collision entre la Voie lactée et Andromède dans les 10 milliards d’années à venir ne serait que de 50 %. Une fusion de galaxies, à notre échelle, est un événement mineur, mais à l’échelle de l’univers, c’est assez courant ; on soupçonne également qu’Andromède elle-même est le résultat d’une union avec une autre galaxie, survenue il y a 2 ou 3 milliards d’années – mais c’est de l’histoire ancienne, n’en parlons plus.

La théorie de la collision reste à ce jour la théorie communément admise. Dans ce scénario, nous avons une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise nouvelle est que le système solaire va probablement être éjecté de cette géante elliptique. La bonne nouvelle est que la Terre ne sera probablement plus habitable en raison d’une augmentation de la puissance du Soleil – nous ne serons donc plus là pour gérer cette réunification qui s’annonce mouvementée.

Ces petites complications gravitationnelles pourraient nous permettre de gagner un peu de temps pour décider quel serait le nom de cette super-galaxie. Pour rappel, les anglophones envisagent « Milkomeda », contraction de « Milky Way » et « Andromeda » (qui en français deviendrait « Lactomède ») et « Andromilka », plus respectueuse des tailles respectives des deux galaxies. Nous ne sommes pas pressés de trancher.

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