Nothing Ear Test : une signature sonore et une expérience encore améliorées

Moins d’un an après les Ear (2) qui nous avaient fait bonne impression, Nothing remet déjà le couvert. Pour ce faire, la firme anglaise voit double, puisqu’elle a dévoilé au printemps dernier deux nouvelles paires d’écouteurs intra-auriculaires : les Ear (a), qui s’attaquent au marché des casques à moins de 100 €, et nos larrons du jour, les Ear, qui constituent le haut de gamme du fabricant. Si le design global ne semble pas changer d’un iota, Nothing est toujours animé par une volonté de faire mieux.

Pour y parvenir, les Ears disposent d’une nouvelle architecture acoustique, censée ajuster les basses fréquences avec plus de précision, d’une compatibilité LDAC, d’une meilleure réduction du bruit et d’une batterie plus grande. Des nouveautés bienvenues, surtout cette dernière, puisque l’autonomie de la batterie était le talon d’Achille du modèle précédent.

Prix ​​et disponibilité

Les écouteurs Nothing Ear sont disponibles en France depuis avril en deux coloris, blanc ou noir, au prix de lancement de 149 euros.

Condition de test

Nous avons testé le Nothing Ear (a) sous la version de firmware 1.0.1.52 avec l’application Nothing X en version 2.4.2

Construction et confort

Depuis la sortie des premiers écouteurs de la firme anglaise en 2021, la formule stylistique n’a que très peu changé. Et tant mieux, puisque Nothing a apporté un vent de fraîcheur dans ce domaine. Reconnaissable entre mille, les Ear adoptent une nouvelle fois cette construction alliant opacité des oreillettes et tige transparente. Sur cette dernière, la face intérieure laisse encore apparaître quelques composants, tandis que l’extérieur dévoile une carte électronique avec le logo de la marque en minuscule.

Suffisamment solide et bien conçue, cette structure ne se trahit jamais. Elle n’est ni totalement premium, ni entrée de gamme. Transparence, noir, blanc et rouge s’associent ici avec cohérence. Seul petit reproche : l’assemblage entre les deux parties de l’écouteur est un peu trop visible.

Comme le modèle précédent, les Ears bénéficient de la certification IP54, qui les rend résistants aux projections d’eau et à la poussière. Au niveau des dimensions, elles sont identiques au modèle précédent, tout comme le poids plume de 4,6 g.

Couplée à un format semi-intra, cette légèreté est appréciable à l’oreille. La sensation de confort est agréable, même après de longues séances d’utilisation. Bien optimisées pour la plupart des morphologies, les canules courtes des oreillettes s’insèrent facilement et offrent généralement un bon maintien. Les écouteurs bouchent discrètement le conduit auditif sans aucune pression.

Enfin, et comme d’habitude, Nothing propose trois paires d’embouts en silicone supplémentaires pour s’adapter au plus grand nombre d’appareils auditifs.

Logement

Prolongement stylistique des écouteurs, l’étui est également toujours transparent, hormis un large espace pour loger la batterie. Bien que visuellement réussi, cet étui se salit un peu facilement. Pas forcément plus qu’un étui à finition mate, mais quand même.

Compact et léger (47 x 47 x 22 mm, pour 39 g), ce boîtier tient facilement dans la paume et s’ouvre d’une seule main. La qualité du plastique n’est absolument pas bas de gamme, et confère une certaine solidité à l’ensemble. D’autant que le boîtier est tout de même résistant aux éclaboussures grâce à sa certification IP55.

Expérience utilisateur

Ordres

Pour contrôler le casque, Nothing reste fidèle à la gestuelle utilisée sur l’ancien modèle. Toutes les actions s’effectuent par une succession d’appuis (un, deux ou trois), par un appui long ou par deux appuis et un appui long.

Toujours aussi haut, la personnalisation des commandes permet de modifier quasiment tout. Seul le simple appui, qui gère la lecture/pause et la prise d’appels, n’est pas modifiable. Chaque geste s’effectue de manière fluide et s’accompagne d’un clic et d’une légère tonalité.

Enfin, seule la gestion du volume est quelque peu discutable. Au lieu de balayer sur la tige, chose qui était possible sur l’Ear (1), il faut ici se résigner à choisir soit un appui long, soit un double appui suivi d’un appui long. Une chorégraphie qui n’est pas des plus intuitives et qui pousse finalement à gérer le volume directement sur son smartphone.

Application

Sans atteindre la perfection de Sony ou Jabra, même si on s’en rapproche petit à petit, l’application Nothing X propose un niveau de réglages riche et une ergonomie intuitive. Les bases sont évidemment présentes : niveau de charge, attribution des commandes, réglage de la détection des ports et gestion des modes d’écoute.

En plus de cela, Nothing complète sa partition avec des fonctionnalités supplémentaires bienvenues. Comme la localisation des écouteurs via un bip, un test du réglage des embouts et de l’audition ou encore un mode de renforcement des basses. Petit coup de cœur pour l’égaliseur 8 bandes qui permet de régler la fréquence et la largeur des bandes.

Connectivité

En plus des classiques SBC et AAC, l’Ear ravira les possesseurs de smartphones Android. En effet, la puce Bluetooth 5.3 est capable de supporter deux codecs lossless, en la personne du LDAC et du LHDC 5.0. Si la connexion multipoint est bel et bien de la partie, il faudra veiller à l’activer dans l’application.

Déjà peu connue sur les modèles précédents, la latence mesurée atteint ici un chiffre peu glorieux de 310 ms. Certes une fonction faible latence est présente, mais elle n’économise que très peu. Impossible de s’adonner aux jeux vidéo avec ces écouteurs de manière confortable.

l’audio

Afin de justifier la différence de prix avec le Ear (a), tout en proposant quelque chose de nouveau par rapport au Ear (2), Nothing a décidé de changer les transducteurs de ses écouteurs. Tous les 11 mm, ils sont désormais en céramique, et non plus en plastique. Souvent utilisé en Hi-Fi, les propriétés de ce matériau permettent une meilleure restitution des hautes fréquences tout en apportant plus de précision sur les autres registres.

Dès les premières notes de musique, les nouveaux écouteurs Nothing montrent leur particularité. L’expérience d’écoute entre une utilisation avec RBA (Active Noise Cancellation) activée ou désactivée diffère grandement. Déjà sur l’Ear (2), l’absence de RBA déséquilibrait complètement la signature sonore. C’est encore le cas ici, une différence demeure, mais elle est beaucoup moins accentuée. Sans RBA, la surenchère des basses fréquences est moins agressive, les médiums sont donc beaucoup moins étouffés.

Globalement, et malgré ce réglage, il est conseillé d’utiliser le casque avec le RBA activé pour en profiter pleinement. De cette façon, le rendu sera plus équilibré et surtout plus riche. Malgré cette nouvelle forme de retenue, les basses profitent toujours d’un bon niveau de détail. La majorité des instruments officiant dans cette région (synthés, basse, grosses percussions, etc.) se distinguent facilement les uns des autres. Sur des playlists rock, rap ou électro, c’est agréable, car cela rend la scène sonore ample sans la rendre rigide.


Par rapport au modèle précédent, Nothing gère beaucoup mieux les médiums avec deux pics bien maîtrisés en début et fin de registre. Moins exagérées, les voix ressortent bien dès le début des instruments, ce qui apporte de la cohérence à l’équilibre tonal. Sur les aigus, l’apport de la céramique semble ici porter ses fruits. L’emphase est une fois de plus moins agressive, ce qui apporte de la brillance, sans dénaturer la plupart des sons.

Cependant, le manque de linéarité rend parfois l’écoute un peu clinquante, notamment sur les impacts de cymbales. De plus, le manque de précision sur ce registre est plus flagrant. Rien de vraiment dramatique, mais cette recherche de netteté rend parfois l’écoute fatigante, surtout à fort volume.

Isolation

« Réduction du bruit jusqu’à 45 décibels ». Bien que cela n’ait jamais été une déception totale à cet égard, Nothing a souvent été trop gourmand dans ses promesses d’isolement.

En fait, les Ear sont aussi efficaces dans les composantes graves que les Ear (a), modèle moins cher. Tout comme leurs homologues, qui atteignent vite les 20 dB, les Ear parviennent à flirter avec la limite. Ce qui reste un résultat honorable. La majorité des sons ambiants lointains (bruits de moteur ou de ventilation, roulis d’un train) sont atténués comme un morceau de galuchat.

Une performance que le casque parvient à maintenir jusqu’au début du médium. Ensuite, il affiche des défauts assez habituels pour des casques de ce prix. L’atténuation sur les voix manque de puissance, à tel point que les conversations environnantes seront toujours plus ou moins audibles.

En plus des 3 niveaux d’isolation active, l’Ear propose un mode censé adapter la réduction de bruit à l’environnement. Une fonctionnalité qui peine à faire ses preuves. Étrangement, même dans un endroit très bruyant, ce mode pousse très rarement l’isolation au maximum.

Pour le mode « Transparence », la logique est la même. Les Ear sont aussi bons que les Ear (a). Sur les basses et les médiums, l’intelligibilité est plutôt naturelle et suffisamment efficace pour pouvoir participer à une conversation. Le rendu est encore un peu voilé, mais on note ici une progression significative par rapport aux Ear (2).

Points forts

  • Signature sonore riche, dynamique et équilibrée avec réduction du bruit activée.

  • Des basses chaudes et une reproduction vocale naturelle.

  • Excellentes sensations de confort.

  • De nombreuses fonctionnalités intégrées et application complète (multipoint, chargement sans fil, égaliseur, etc.).

Points faibles

  • Rendu sonore déséquilibré sans réduction du bruit.

  • Manque de contrôle sur les aigus (sibilance, rendu scintillant).

  • L’isolation des voix humaines peut encore être améliorée.

  • Autonomie décevante.

Conclusion

Marque mondiale

Comment fonctionne la notation ?

Avec les Ear, les promesses des Nothing sont pratiquement toutes tenues. Toujours à condition d’activer la réduction de bruit, les performances sonores gagnent en cohérence et en dynamisme. Pour le reste, Nothing continue d’accumuler les bons points en termes de confort, de design et d’ergonomie. Seule l’autonomie reste en dessous de la moyenne, malgré une petite amélioration. Enfin, hormis une précision sonore légèrement meilleure, les Ear offrent la même expérience que les Ear (a), vendus bien moins cher. Ces derniers offrent donc un meilleur rapport qualité/prix.

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.

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