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nos ados ne se protègent plus

nos ados ne se protègent plus

« Avec la capuche, ce n’est pas si bon. J’ai moins de sensations, moins de plaisir… » « Parfois, je n’y arrive pas, alors je l’enlève… » « On le fait sans parce qu’on se connaît, c’est ‘safe’ (ndlr)…« Ce recueil de pseudo-justifications relâchées par des adolescents illustre le nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santé.

. Aujourd’hui, dimanche 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le Sida, ce document met plus que jamais en lumière une situation alarmante. L’utilisation du préservatif chez les jeunes a diminué au cours de la dernière décennie et entraîne un risque accru d’infections sexuellement transmissibles (IST) et de grossesses non désirées.

Dans le détail, l’utilisation du préservatif lors du dernier rapport sexuel est passée de 70 % à 61 % pour les garçons et de 63 % à 57 % pour les filles entre 2014 et 2022. Si l’usage des contraceptifs diminue partout dans le monde, des variations existent entre les pays : 24 % pour les filles en Albanie contre 81 % en Serbie ; 43% pour les garçons en Suède contre 77% en Suisse. En France, en 2022, 70 % des jeunes de 15 ans déclaraient avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel. Des taux supérieurs à la moyenne internationale mais en baisse de dix points chez les garçons depuis 2014 (légère hausse puis stabilisation chez les filles).

L’étude révèle également que près d’un tiers (30%) des jeunes n’ont pas utilisé de préservatif ni de pilule contraceptive lors de leur dernier rapport sexuel. Une tendance un peu moins inquiétante à notre échelle puisqu’elle ne concerne que 15% des filles et 25% des garçons, faisant de notre pays l’un de ceux où les jeunes de 15 ans sont finalement les mieux protégés (derrière la Suisse, l’Autriche et l’Allemagne).

« Dans notre pays, il y a de la vigilance »«  La France est en tête du classement par rapport aux pays plus conservateurs car nous faisons de la prévention et de l’éducation affective et sexuelle à l’école, même si cela reste insuffisant. Les préservatifs et la contraception d’urgence sont également gratuits dans les pharmacies et les centres de planning familial et d’éducation pour les moins de 26 ans.

(depuis le 1er septembre, ils peuvent aussi se faire dépister gratuitement et sans ordonnance pour quatre IST, en plus du VIH qui était déjà remboursé, NDLR) », rappelle Emmanuelle Godeau, enseignante-chercheuse, responsable de l’étude HBSC de l’OMS pour la France. .« Dans notre pays, il y a une vigilance qui nuance le discours alarmiste du directeur de la région européenne de l’OMS. Mais il ne faut pas se reposer sur nos lauriers, il faut s’améliorer car la tendance est aussi à la baisse pour nous. Nous sommes à une époque où le sida est devenu une maladie chronique qui ne fait plus peur aux jeunes. Dans le même temps, d’autres infections sexuellement transmissibles sont en augmentation et il n’y a pas suffisamment de communication.

« .

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