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Northvolt : « Le retard de 18 mois n’est pas une mauvaise chose », déclare Fitzgibbon

Si le projet de méga-usine Northvolt en Montérégie devait voir le jour avec un retard d’au moins un an, le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon estime que ce ne serait pas une mauvaise nouvelle.

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Rappelons que début juillet, Northvolt annonçait procéder à « une revue stratégique » de ses activités « qui dictera notamment les calendriers de nos différents projets ».

Concrètement, les projets de l’entreprise au Québec, comme ceux en Allemagne, pourraient être reportés.

Dans une interview accordée mardi à QUB, le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, est revenu sur cette annonce et a rappelé que l’industrie des batteries ralentit partout dans le monde.

« En discutant avec des experts, nous pouvons voir (…) un retard de près de 12 à 18 mois », a-t-il dit, soulignant que Northvolt devrait fournir une mise à jour à l’automne.

« Ce que nous voyons avec le phénomène chinois – les taxes que nous avons imposées, (que) les Américains ont imposées (…) – démontre que les Chinois peuvent produire des véhicules à très, très bas coût, ce qui est la clé du succès pour une plus grande adoption des véhicules électriques. »

S’adressant à Mario Dumont, il a également souligné le dynamisme du marché des véhicules électriques et des batteries.

« On parle d’une technologie qui va durer 50, 75 ans. (…) Il faut réduire les coûts », a-t-il insisté, précisant qu’en moyenne au Québec, une voiture électrique coûte 73 000 $.

Pour le ministre, « le retard de 18 mois n’est pas une mauvaise chose ».

Il s’agit notamment d’une occasion de prendre le temps de développer la technologie des batteries et de mieux préparer l’arrivée de Northvolt dans la province.

Il n’y aura toutefois pas d’examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), a indiqué le ministre. « Il n’y en a pas eu et il n’y en aura pas », a insisté le ministre.

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