La collecte du mois de mai s’élève à 1,26 milliard d’euros. Cette collection s’inscrit parfaitement dans le processus de normalisation engagé depuis le début de l’année, après les records de 2023. La collecte de mai 2024 est deux fois plus faible que celle de 2023 (2,47 milliards d’euros) et également inférieure à celle des mois précédents, sur 2024, (1,48 milliard d’euros en avril, 1,53 milliard d’euros en mars, 2,36 milliards d’euros en février et 2,27 milliards d’euros). euros en janvier). Il reste cependant légèrement supérieur à la moyenne des dix dernières années (1,1 milliard d’euros).
Le mois de mai est traditionnellement un mois de transition pour le Livret A.SSi en début d’année, ce produit a enregistré de bonnes collectes, à partir du mois de mai, les détenteurs du Livret A ont relâché leurs efforts en raison de la hausse des dépenses et notamment celles liées aux vacances.
Depuis 2009, le Livret A a enregistré quatre retraits en mai :
Sur les cinq premiers mois de l’année, la collecte du Livret A s’élève à 8,91 milliards d’euros, contre 24,50 milliards d’euros sur la même période en 2023. Cette forte baisse des collectes traduit clairement un retour à la normale du Livret A dans un contexte de baisse de l’inflation.
Le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) a enregistré, en mai, une petite collecte de 600 millions d’euros contre une collecte de 760 millions d’euros en avril. En mai 2023, la collecte pour ce produit s’élevait à 1,05 milliard d’euros.
Sur les cinq premiers mois de l’année, la collecte LDDS s’élève à 4,28 milliards d’euros, contre 7,87 milliards d’euros sur la même période en 2023.
Le mois de mai n’est généralement pas une réussite au LDDS. Depuis 2009, elle a enregistré 8 retraits au cours de ce mois. Le LDDS étant souvent connecté au compte courant, les ménages effectuent des arbitrages plus rapidement qu’avec le Livret A. Le LDDS est l’antichambre du compte courant alors que le Livret A est avant tout un produit d’épargne.
Le Livret A et le LDDS ont encore battu des records d’encours en mai avec respectivement 424,2 et 153,8 milliards d’euros ; portant le total des deux investissements à 578 milliards d’euros.
Le processus de normalisation en termes d’économies, observé depuis le début de l’année, risque d’être mis à mal par les résultats des élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale.
Depuis le début de l’année, les ménages ont relâché leurs efforts d’épargne de précaution au profit de l’épargne à long terme et notamment de l’assurance-vie. S’ils avaient opté pour une réorientation de leur épargne, ils n’avaient pas pour autant décidé de puiser dans leur pécule pour augmenter leurs dépenses de consommation. La prudence restait de mise en début d’année. Le taux d’épargne reste nettement supérieur à la moyenne d’avant la crise sanitaire (17,6% du revenu disponible brut au premier trimestre 2024, contre 15% avant 2020 – Insee). Contrairement aux Américains, les Français ont décidé de maintenir un fort équilibre d’épargne de précaution. L’encours cumulé du Livret A et du LDDS est ainsi passé de 371 à 578 milliards d’euros de mai 2014 à mai 2024.
Les incertitudes politiques, dont l’ampleur est sans précédent depuis 1981, constituent un nouveau choc pour de nombreux épargnants. Au vu des réactions observées lors des dernières crises (covid, guerre en Ukraine, vague inflationniste), les ménages opteront pour une attitude attentiste et privilégieront la liquidité, notamment le Livret A qui joue traditionnellement un rôle de valeur refuge. Entièrement liquide, bénéficiant de la garantie de l’État, le Livret A est, pour de nombreux Français, le produit idéal en période d’incertitude. Ils pourraient également conserver des montants plus importants que par le passé dans leurs comptes courants, sachant que l’inflation s’est atténuée.
Après avoir connu une forte croissance en 2022 et 2023, dopé par son taux de rémunération élevé, le Livret d’Épargne Populaire (LEP) a enregistré, en mai, une deuxième décollecte successive, de -40 millions après -270 millions du mois d’avril.
Les ménages les plus pauvres sont contraints de puiser dans leur épargne à court terme pour faire face à leurs dépenses courantes. Les effets « taux » et « relèvement du plafond » semblent toucher à leur fin, au profit des considérations économiques qui reprennent le dessus. Le produit revient à sa tendance à long terme. Avant l’augmentation du tarif du LEP en 2022, ce produit était chroniquement hors collecte.
Sur les cinq premiers mois de l’année, la collecte du LEP reste positive, à 3,94 milliards d’euros, contre 7,91 milliards d’euros sur la même période en 2023.
L’encours du LEP s’élève, fin mai, à 75,8 milliards d’euros.
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