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Non nommée à Matignon, que fera la candidate du Nouveau Front Populaire, Lucie Castets ?

Lucie Castets n’a pas été nommée Premier ministre par Emmanuel Macron. La candidate du Nouveau Front populaire va d’abord prendre un peu de temps libre et ne reviendra pas travailler à la mairie de Paris, où elle était directrice des finances.

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Lucie Castets, candidate du Nouveau Front Populaire au poste de Premier ministre et économiste, à La Courneuve, le 2 septembre 2024. (THIBAUD MORITZ / AFP)

Après avoir été très présente dans les médias tout l’été, Lucie Castets va lever le pied sur les interviews. Elle est consciente qu’avec l’arrivée de Michel Barnier à Matignon jeudi 6 septembre, nous sommes dans une phase différente. Continuer à courir sur les plateaux de télévision afin de faire campagne pour devenir Premier ministre n’aurait pas beaucoup de sens. La candidate du NFP déçue et en colère va donc profiter des prochaines semaines pour se reposer, après un été au rythme effréné : entre les meetings avec le Nouveau Front Populaire, les apparitions médiatiques, les voyages, la tournée des universités d’été des quatre partis de gauche, les discussions avec les députés non NFP pour chercher des alliés. Mais Lucie Castets assure qu’elle est toujours « à la disposition du Nouveau Front Populaire en cas de chute du gouvernement Barnier. » « La durée de vie du gouvernement ne sera probablement pas très longue, elle peut donc espérer que son nom reviendra à ce moment-là », glisse un socialiste. D’ailleurs, le patron de LFI, Manuel Bompard est formel : «Lucie Castets restera notre candidate tant qu’il y aura la même Assemblée.»

Ce qui est sûr en revanche, c’est que Lucie Castets ne retournera pas travailler à la mairie de Paris, où elle était directrice des Finances. Elle reste fonctionnaire et aura un choix à faire d’ici la mi-octobre : soit demander à Bercy un nouveau poste puisqu’elle dépend de l’administration des Finances, soit prendre un congé pour travailler dans un autre domaine, par exemple dans une association ou une fondation. Après le tourbillon de la campagne pour Matignon, Lucie Castets réfléchit encore. « Le reste reste à écrire », elle confie.

À gauche, en tout cas, on la voit bien rester en politique. « Bien sûr qu’elle doit continuer la politique », «Lucie Castets reste la porte-parole naturelle du PFN»louer les écologistes. « Elle mérite de laisser sa marque, elle peut être très utile à la gauche », se vante un parlementaire socialiste, qui l’encourage à demander une circonscription pour les prochaines élections législatives, car selon lui, « Elle ne peut pas continuer à jouer le rôle de leader d’une majorité qui n’existe pas. » Être élue lui donnerait une légitimité dans le futur, mais il y a un écueil que Lucie Castets a en tête. Devenir députée, c’est choisir un parti, un groupe, renoncer à son indépendance. Elle sait que si son nom a fait consensus à gauche cet été, c’est justement parce qu’elle s’est libérée de l’appareil politique.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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