non-lieu confirmé en appel pour le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin

Le non-lieu rendu en juillet dernier en faveur du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a été confirmé mardi par la cour d’appel de Paris, a appris l’AFP de sources proches du dossier. Le ministre a été accusé par Sophie Patterson-Spatz de l’avoir violée en 2009.
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a vu le non-lieu rendu en juillet dernier confirmé en appel mardi 24 janvier à Paris, a appris l’AFP de sources proches du dossier. Sophie Patterson-Spatz l’a accusé de l’avoir violée en 2009.
Le procureur général de Paris, Rémy Heitz, a confirmé dans un communiqué le sens de cette décision de la chambre de l’instruction qui vient éclaircir un peu plus l’horizon politique de Gérald Darmanin en mettant un terme à ce dossier très sensible, ouvert depuis 2017.
Lors d’une audience à huis clos le 13 décembre, en l’absence des deux principaux protagonistes, le parquet général avait demandé confirmation du non-lieu.
Dans ses réquisitions écrites consultées par l’AFP, le procureur de la République a écarté « l’hypothèse d’accusations mensongères ou malveillantes » de Sophie Patterson-Spatz, mais a estimé qu' »on ne peut pas considérer qu'(elle) n’a pas consenti à l’acte sexuel ».
L’avocat du demandeur, M.e Elodie Tuaillon-Hibon a au contraire évoqué un « viol surprise » et une relation sexuelle « extorquée », « ni libre ni consentie ».
Une première plainte déposée en 2017
L’avocate avait dit son souhait d’avoir « enfin le droit à un peu de justice », car « les éléments à charge du viol sont présents dans le dossier ».
Les avocats du ministre de l’Intérieur, M.sont Pierre-Olivier Sur et Mathias Chichportich, ont dû réagir dans la journée, tout comme Me Élodie Tuaillon-Hibon.
Sophie Patterson-Spatz, 50 ans, a déposé une première plainte pour viol contre Gérald Darmanin au printemps 2017, pour des faits qui se seraient produits à Paris en 2009.
En 2009, la plaignante contacte Gérald Darmanin, alors chargé de mission à la direction des affaires juridiques de l’UMP (devenue depuis Les Républicains), pour obtenir un soutien lorsqu’elle souhaite faire réviser une condamnation de 2005 pour chantage. et appels malveillants à un ex-compagnon.
Selon elle, il lui avait fait miroiter son éventuel soutien au cours d’une soirée par une lettre qu’il s’engageait à écrire à la Chancellerie, et lui avait demandé en échange une relation sexuelle.
La plaignante et le ministre reconnaissent tous deux une relation sexuelle. Mais Sophie Patterson-Spatz estime qu’elle a été forcée de « passer à la casserole » avec Gérald Darmanin lorsque ce dernier, alors âgé de 26 ans, lui a dit : « Toi aussi, il va falloir m’aider. »
De son côté, le ministre de l’Intérieur affirme avoir « cédé aux charmes » d’un plaignant « entreprenant ».
Après des enquêtes closes à trois reprises et des contentieux de procédure, Sophie Patterson-Spatz avait obtenu à l’été 2020 la désignation d’un juge d’instruction pour examiner ses accusations.
Gérald Darmanin avait été placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté fin 2020.
Avec l’AFP