Non, les hommes d'affaires ne sont pas ceux qui volent le plus
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Non, les hommes d’affaires ne sont pas ceux qui volent le plus

Non, les hommes d’affaires ne sont pas ceux qui volent le plus

La Direction générale de l’aviation civile a publié mercredi son enquête révélant la typologie des passagers aériens. Les résultats sont surprenants.

Avec leur coupe de champagne à la main, les hommes d’affaires ont l’habitude de faire des allers-retours en avion pour se rendre au travail. Ce ne sont pourtant pas eux qui utilisent le plus ce moyen de transport, selon une enquête* publiée ce mercredi par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), révélant la typologie des passagers aériens.

Désormais, la majorité des passagers aériens au départ des principaux aéroports français sont des femmes, à hauteur de 51 %. Fini le cliché des cadres jonglant frénétiquement entre Paris et Berlin, puis entre Berlin et Lisbonne : les passagers étudiaient les voyages principalement pour les loisirs (51 %), puis pour rendre visite à la famille et aux amis (25 %), avant les voyages pour raisons professionnelles. (19%), en baisse de six points de pourcentage.

Les classes riches fuient le ciel

L’étude remet également en cause l’idée selon laquelle voler est réservé aux plus riches. De plus en plus de personnes moins fortunées empruntent ce moyen de transport : la part du CSP+ diminue donc, tombant à 43 %, contre 50 % en 2015-2016. A l’inverse, la part des CSP- augmente de 8 points, passant de 24% à 32% des passagers interrogés. 94% des passagers étudiés déclarent acheter un billet en classe économique, mais l’étude nuance ce chiffre. Les tarifs en classe affaires et en première classe seraient probablement sous-évalués « en raison de la difficulté d’interroger les passagers qui attendent dans les salons des compagnies aériennes ou d’accéder à l’embarquement prioritaire », explique l’enquête de la DGAC, selon laquelle le revenu annuel moyen des passagers serait de 52 850 euros.

Autre fait surprenant, si les jeunes affichent volontiers leurs préoccupations environnementales, nombre d’entre eux prennent également l’avion. 45% des passagers aériens sont âgés de 15 à 34 ans, soit une augmentation de 5 points par rapport à l’enquête 2015-2016. A la question « Au cours de la dernière année, avez-vous renoncé au transport aérien pour réduire votre empreinte carbone ? 83% des répondants ont répondu « Non » et 47 % n’ont pas l’intention de réduire le transport aérien dans les années à venir.

L’Enquête nationale sur les passagers aériens (ENPA) 2023 est la première réalisée depuis la pandémie, après avoir été suspendue entre 2016 et 2022. Et elle pourrait bien renverser les clichés sur les voyageurs aériens.

*Enquête réalisée auprès de 46 000 passagers aériens dans les salles d’embarquement de 10 aéroports de la métropole, en trois vagues.

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