Non, le vin rouge ne guérit pas l’arthrose
Deux chercheurs français ont testé les propriétés anti-inflammatoires du resvératrol, une molécule présente dans le vin rouge, et les résultats se sont révélés plutôt décevants.
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L’efficacité d’une consommation (modérée) de vin rouge pour lutter contre l’arthrose est une croyance largement répandue. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les résultats lorsqu’on tape « arthrose + vin rouge » dans un moteur de recherche. L’étude, parue mercredi 14 août dans la revue PLOS (Bibliothèque publique des sciences) Médecine Alors cela va décevoir beaucoup de monde : non, le vin rouge ne guérit pas l’arthrose.
Deux chercheurs français ont testé les vertus du resvératrol, une molécule contenue dans le vin rouge qui avait tout pour elle : anti-inflammatoire, anti-oxydante et analgésique. Trois propriétés apparemment efficaces pour lutter contre l’arthrose du genou, une maladie douloureuse qui touche dix millions de Français et pour laquelle il n’existe aucun traitement efficace. Les deux médecins ont donc donné des pilules de resvératrol ou un placebo à des volontaires. Résultat : le complément alimentaire a bien réduit la douleur, mais de seulement 15 %, et le placebo a eu exactement le même effet.
« L’effet est important, mais si je vous donnais un placebo, ce serait pareil. Ce qu’il faut voir maintenant, c’est si l’effet est amplifié si on augmente la dose deux fois, trois fois, six fois… »
L’un des auteurs de l’étude, le rhumatologue François Rannouà franceinfo
En attendant de tester d’autres doses de resvératrol, les chercheurs poursuivent leurs essais. Ils ont deux autres pistes prometteuses pour lutter contre l’arthrose du genou : un vaccin contre l’hormone impliquée dans la destruction du cartilage, et l’embolisation des minuscules artères qui alimentent le genou.