Jusqu’ici directeur général du groupe Emeria, il succédera à Jean-Pierre Mustier, qui a pris les rênes d’Atos en juillet 2024. Son objectif est de mener à bien le plan de restructuration négocié avec les créanciers.
Le groupe informatique Atos, ancien fleuron de la tech en pleine restructuration, a nommé lundi Philippe Salle président de son conseil d’administration, avant de le voir devenir PDG le 1er février 2025, selon un communiqué publié mardi. Philippe Salle, jusqu’ici directeur général du groupe spécialisé dans l’immobilier Emeria, succédera à Jean-Pierre Mustier, qui a pris les rênes d’Atos en juillet 2024 pour mener à bien le plan de restructuration négocié avec les créanciers. Ce plan visant à réduire l’endettement colossal de l’entreprise doit être soumis mardi au tribunal de commerce de Nanterre.
Le groupe français qui compte 90 000 salariés dans le monde est endetté à hauteur de près de 5 milliards d’euros : il traverse depuis plusieurs années une période d’effondrement financier doublée d’une crise de gouvernance. Son plan de restructuration, voté début septembre, a été élaboré après l’abandon du rachat par l’actionnaire principal Onepoint et son manager David Layani.
Outre un allègement de dette de 3 milliards d’euros, il prévoit une augmentation de capital et une dilution « massif » de la valeur des actions. Le cours de l’action de la société, sortie du CAC 40 en septembre 2021, a chuté de 90 % depuis le début de l’année et vaut désormais moins d’un euro. « Nous n’avons pas le choix, s’il n’y a pas de restructuration, ce sera la mort de l’entreprise »a indiqué une source syndicale à l’AFP. La décision du tribunal de commerce devrait être délibérée à une date encore inconnue à ce stade, alors qu’Atos est parallèlement confronté à d’autres dossiers majeurs. Le groupe doit également publier ses résultats du troisième trimestre le 24 octobre.