Près de 4 millions de dollars ont été pariés sur la plate-forme PolyMarket pour essayer de deviner l’identité du prochain pape.
La disparition du pape François, survenu le lundi 21 avril, a plongé l’Église catholique en une période de transition. Alors que les Cardinals se préparent à élire son successeur dans le secret de la chapelle Sixtine, un autre conclave, encore moins sacré, est joué en ligne. Sur Polymarket, plate-forme Paris dans les crypto-monnaies, la spéculation est gouvernante, avec des montants records sur l’identité du futur Pontife souverain.
Dans un contexte où nous parions aussi bien sur l’issue de la guerre en Ukraine et sur l’impact d’une récession américaine potentielle, une question se distingue: « Qui sera le prochain pape? ». Avec près de 4 millions de dollars en paris, c’est l’un des plus populaires sur le site. À ce jour, les parieurs peuvent spéculer sur plusieurs aspects du futur pontificat: le nom papal, la durée du vote et même le continent original du successeur du pape François. À ce jour, l’Europe domine en grande partie avec 61% des paris, devant l’Asie (22%) et l’Afrique (13%).
Mais le polymarket pousse la logique plus tard. En plus des favoris identifiés, la plate-forme propose des paris avec des titres beaucoup plus inattendus: « Le prochain pape sera-t-il gay? », « Sera-t-il noir? », Ou sera-t-il « Transexual? ». Quelle critique de carburant. « Qui valide ce genre de chose sur Polymarket? »Un utilisateur Internet est indigné lors de cette escalade.
Un quatuor préféré, selon le marché
La question « Qui sera le prochain pape? » Drainé près de 4 millions de dollars seuls. Au sommet des intentions du pari: Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, réputé pour sa maîtrise des rouages internes de l’Église, concentre environ un tiers des paris. Juste derrière lui, le cardinal Philippin Luis Antonio Tagle, surnommé le « Petit François »qui fait appel à de nombreux parieurs pour son profil proche du plus modeste, rassemble 23% des paris. Un autre nom qui monte: Matteo Zuppi, archevêque de Bologne et figure apprécié par des environnements progressifs rassemble 10% des paris, ainsi que le Ghanéen Peter Turkson, l’un des cardinaux africains les plus influents. Des profils comme Jean-Marc Aveline ou Pierbattista Pizzaballa apparaissent également dans les paris, mais à des niveaux plus marginaux. À l’inverse, certains parieurs parient sur un retour sur une ligne plus conservatrice, avec des personnages comme Parting Erdő ou Robert Sarah.
Une plate-forme déjà dans le viseur des régulateurs
Le polymarket n’est pas à sa première controverse. Déjà dans le viseur des autorités américaines lors de l’élection présidentielle de 2024, la plate-forme est interdite en France par la National Games Authority (ANJ). Mais grâce aux VPN, de nombreux utilisateurs contournent les restrictions. Elon Musk et Donald Trump avaient accueilli l’outil, le présentant comme « Plus fiable que les sondages ».