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Noa Argamani, ancien otage israélien, s’exprime en vidéo

Jeanne Le Borgne

Vendredi 29 juin, Noa Argamani, l’un des visages emblématiques des otages du Hamas, est apparue dans une vidéo diffusée sur la place des otages de Tel-Aviv. La jeune femme a exprimé sa gratitude d’être de retour chez elle.

« Un grand privilège. » Trois semaines après sa libération, Noa Argamani, l’un des visages emblématiques des otages du Hamas, s’est exprimée publiquement samedi 29 juin au soir. Dans une vidéo diffusée sur la place des otages de Tel-Aviv et relayée par « The Times of Israel », la jeune femme de 26 ans a remercié « toutes les personnes qui ont risqué leur vie » pour la ramener chez elle.

« C’est un grand privilège d’être ici après 246 jours aux mains du Hamas. C’est un grand privilège de pouvoir être aux côtés de ma mère après huit mois d’incertitude. C’est aussi un grand privilège de voir mes parents entourés de tant de bonnes personnes », a déclaré Noa Argamani, rappelant qu’« il est impossible d’oublier ces 120 otages à Gaza qui attendent une fin heureuse à leur calvaire ».

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Remerciant ses proches d’avoir été « sa voix quand elle était réduite au silence », la jeune Israélienne a déclaré qu’« en tant qu’enfant unique » et fille d’une « mère atteinte d’un cancer en phase terminale », sa « plus grande inquiétude en captivité » était pour ses parents. « Je suis reconnaissante envers les personnes merveilleuses qui ont soutenu ma famille dans ces moments difficiles », a-t-elle déclaré. Appelant à « tout faire » pour ramener les otages israéliens toujours retenus captifs par le Hamas, Noa Argamani a conclu son discours par un souhait : « Puissions-nous apprendre à aimer, et non à haïr ».

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 » Ne me tuez pas ! « 

Noa Argamani était devenue, malgré elle, l’un des symboles du massacre perpétré par les terroristes. Le monde entier se souvient de l’enlèvement filmé de cette étudiante de l’université Ben Gourion. Juchée sur une moto, terrifiée, elle avait été emmenée de force à Gaza entre deux hommes en civil. Franchissant la barrière de sécurité neutralisée quelques heures plus tôt, on la voyait hurler, les mains liées : « Ne me tuez pas ! »

Quelques jours après sa libération, la jeune femme s’est confiée à « Paris Match ». Elle a expliqué que le matin du 8 juin, elle faisait la vaisselle. Des cris retentirent. Courant vers le salon, elle se retrouve nez à nez avec des hommes masqués : « Nous sommes Tsahal ! » crièrent-ils en hébreu. Sous le choc, Noa a mis du temps à comprendre ce qui se passait. Jusqu’à ce qu’un soldat lui demande s’il pouvait la porter sur son épaule : « C’est à ce moment-là, explique-t-elle, que j’ai réalisé que j’étais en train d’être sauvée !

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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