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« No to Russia » : pourquoi les Géorgiens descendent-ils dans la rue par milliers ?

« No to Russia » : pourquoi les Géorgiens descendent-ils dans la rue par milliers ?

Des milliers de Géorgiens manifestent depuis le 15 avril en raison d’une loi en préparation au Parlement, jugée pro-russe et liberticide.
Le texte s’apprête à obliger les organisations à se déclarer lorsqu’elles reçoivent plus de 20 % de financements de l’étranger.

20 000 personnes sont de nouveau descendues dans la rue ce mercredi 17 avril à Tbilissi, en Géorgie, pour protester contre une loi sur « influence étrangère », voté par les députés en première lecture. Depuis lundi 15 avril, les Géorgiens manifestent par milliers devant le Parlement pour s’opposer à ce projet de loi qu’ils jugent répressif et pro-russe.

Une loi incompatible avec l’adhésion à l’UE

Présenté au Parlement depuis le début de la semaine, le texte vise à obliger les organisations recevant plus de 20% de financements étrangers à s’enregistrer comme« organisations poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ». Un projet de loi qui avait déjà été examiné en mars 2023 avant d’être abandonné face aux manifestations massives qu’il avait déclenchées.

Ses détracteurs accusent donc le texte d’être répressif, notamment en limitant la liberté de la presse, mais y voient aussi l’ombre de la Russie. En 2012, Moscou a adopté une loi dans le même esprit, qualifiant« agents étrangers » organisations recevant un financement externe. Depuis, cette mesure est utilisée par le Kremlin pour museler les voix dissidentes ainsi que les ONG et médias indépendants.

Des milliers de manifestants à Tbilissi, le 16 avril 2024 – VANO SHLAMOV / AFP

Les manifestants craignent avant tout une chose : que la loi, une fois promulguée, entrave l’éventuelle adhésion de leur pays à l’Union européenne (UE). Bruxelles, qui lui a accordé le statut de candidat en décembre, a également demandé à la Géorgie d’abandonner le texte, estimant qu’il allait à l’encontre des réformes compatibles avec l’intégration européenne.

Alors qu’un seul slogan les rassemble sur les réseaux sociaux, « Manifestations à Tbilissi »Dans les rues, différents slogans anti-Moscou ont été brandis par les manifestants depuis le 15 avril, allant de « Non à la Russie » a « Nous sommes l’Europe ». Dans ces immenses rassemblements ont même été aperçus les principaux joueurs de l’équipe nationale de football.


QC

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