niveau record pour l’Italie, proche des 3 000 milliards d’euros
Selon la Banque centrale italienne, la dette publique a atteint en juin un niveau record de 2.948,5 milliards d’euros, soit une augmentation de 180 milliards depuis l’arrivée au pouvoir de Georgia Meloni.
La dette publique de l’Italie a atteint un niveau record en juin, approchant les 3.000 milliards d’euros, a annoncé vendredi la banque centrale de la troisième économie de la zone euro.
La dette italienne a atteint 2.948,5 milliards d’euros, en hausse de 30,3 milliards sur un mois, a indiqué la Banque d’Italie dans un communiqué. La dette italienne, qui était tombée sous la barre des 2.700 milliards en novembre 2021, n’a cessé d’augmenter depuis, augmentant de plus de 180 milliards d’euros depuis l’arrivée au pouvoir de la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni.
En juin, « la hausse reflète les besoins des administrations publiques (+15,3 milliards), l’augmentation des liquidités du Trésor (+13,5 milliards), ainsi que l’effet des « spreads » et des primes d’émission et de remboursement, la réévaluation des titres indexés sur l’inflation et l’évolution des taux de change (+1,4 milliard) », détaille la Banque d’Italie.
Des indicateurs économiques contrastés
L’Italie présente des indicateurs économiques mitigés : le chômage est en baisse, le taux d’emploi augmente, les salaires réels augmentent – même s’ils restent inférieurs à leur niveau de 2007, une situation presque unique parmi les pays de l’OCDE – et l’inflation est inférieure à la hausse des prix dans la zone euro (la Banque d’Italie table sur 1,1% cette année).
En revanche, la croissance reste modérée, à 0,2% au deuxième trimestre. Le gouvernement a abaissé sa prévision en avril, à 1%, puis 1,2% en 2025. La Banque d’Italie, elle, table sur 0,6% en 2024 puis 0,9% en 2025 et 1,1% en 2026. La marge de manœuvre budgétaire de l’exécutif italien est donc restreinte et la dette de l’Etat continue d’augmenter.
Procédure pour déficit public excessif lancée par l’Union européenne contre 7 États
L’Union européenne a lancé officiellement fin juillet une procédure pour déficit public excessif contre l’Italie et six autres États membres (France, Belgique, Hongrie, Pologne, Slovaquie et Malte). Ces pays ont dépassé l’an dernier la limite de déficit public fixée à 3% du PIB par le Pacte de stabilité, qui limite également la dette à 60% du PIB. L’Italie était le pays avec le plus gros déficit l’an dernier (7,4% du PIB) et sa dette est l’une des plus élevées de l’UE, à 137% du PIB.
Les pays visés par les mesures disciplinaires devront envoyer d’ici septembre des plans à moyen terme sur la manière de se remettre sur les rails.