Nintendo donne enfin une place d’héroïne à son personnage principal
C’est son nom dans le titre, mais il a fallu presque quarante ans pour l’incarner. Ce jeudi sort sur Switch La Légende de Zelda : Les Échos de la Sagessele dernier volet d’une des sagas incontournables de Nintendo. À l’exception de deux spin-offs obscurs des années 1990 qui n’ont pas été développés par la société mère, c’est la première fois que les joueurs incarneront la princesse, bien qu’elle soit dans le titre de la série.
L’entreprise japonaise a su mettre en avant ses héroïnes. Historiquement, avec la saga « Metroid », où l’armure SF du personnage principal cache l’identité de la chasseuse de primes Samus. Plus récemment, en mars, Nintendo a sorti Princesse Peach : C’est l’heure du spectacle !qui met en scène la reine du Royaume Champignon dans l’univers de Mario.
« C’est exactement le jeu pour elle »
Autre détail, révélé quelques jours avant la sortie dans une interview avec l’équipe de développement : c’est une femme qui est aux commandes sur ce nouveau « Zelda ». Eiji Aonuma, réalisateur principal de la saga depuis la fin des années 1990, a laissé sa place à Tomomi Sano. Cependant, l’idée d’incarner la princesse a plutôt émergé en cours de route, pensant à un moyen de proposer un gameplay sans l’épée et le bouclier de Link, le héros traditionnel de la série.
L’occasion est tombée à point nommé pour répondre aux attentes de ceux qui rêvaient depuis longtemps d’un rôle majeur pour Zelda. « Au fil des ans, on nous a souvent demandé : ‘La princesse Zelda sera-t-elle un jour le protagoniste ?’ », a expliqué Eiji Aonuma sur le site de Nintendo. « J’ai toujours pensé : ‘Bien sûr, tant que cela a du sens pour le jeu et honore son personnage’. (…) Quand j’ai vu l’équipe se démener pour identifier le protagoniste idéal pour ce jeu, j’ai pensé que ce jeu était exactement le jeu pour eux. »
Échos de la sagesse réussit à se démarquer des précédents jeux « Zelda ». L’héroïne peut réparer et manipuler des objets pour trouver des solutions créatives aux énigmes. Une mécanique qui rappelle les innovations de l’épisode précédent, Les larmes du RoyaumeLe jeu est transposé dans un monde en seulement deux dimensions. Pour combattre, Zelda peut utiliser les « échos » de monstres, d’animaux et d’objets. Mais l’héroïne impétueuse et ingénieuse ne résiste pas à la tentation d’enfiler de temps à autre le costume de Link pour s’équiper d’une épée, ce qui nous ramène brièvement à une expérience plus classique. Ce pari est-il un aveu de faiblesse, ou une manière de montrer que c’est elle qui endosse cette fois le rôle de femme guerrière ? Ce sera aux joueurs d’en décider.