Souffrant de maux de ventre alors qu’il était en bonne position sur la course en ligne des Jeux Olympiques de Paris 2024, samedi 3 août, le coureur allemand Nils Politt s’est arrêté quelques instants au Café des 2 Moulins, celui d’Amélie Poulain.
Au panthéon des images mémorables des Jeux Olympiques de Paris 2024, celles des coureurs filant à toute allure devant le Sacré-Cœur ou la Tour Eiffel resteront. Une autre, plus insolite, laissera certainement aussi des traces.
Alors que la course olympique en ligne est déjà bien engagée, Nils Politt s’arrête net au milieu de la montée de la rue Lepic, bondée de supporters survoltés. Problème mécanique ? Crevaison ? Non, l’Allemand se dirige vers le Café des 2 Moulins, chez Amélie Poulain, au milieu d’une foule en liesse.
Accueilli par un « Allez, allez, allez », Nils Politt se précipite aux toilettes et en ressort quelques instants plus tard sous les acclamations des fans de cyclisme. Il esquisse un sourire et reprend la course. Après une telle interruption, Nils Politt ne peut plus espérer de médaille. Il n’est même pas parvenu à atteindre le top 20.
Interrogé par Le Parisien au lendemain de la course, le coureur allemand était encore sous le coup de la déception. « J’étais devant, j’avais encore de très bonnes jambes et d’un coup, c’est devenu compliqué, rembobine-t-il. Je n’avais pas réussi à prendre de bidons aux ravitaillements à cause de tous les virages, les montées, les descentes. J’ai commencé à me sentir mal. J’ai bu un peu moins que d’habitude tout en prenant beaucoup de gels. »
Puis sont venus les maux de ventre. Si la scène de son arrêt dans le bar parisien a beaucoup amusé la toile, « ce n’était pas vraiment drôle », a-t-il assuré à nos confrères. « Ça ne s’est pas bien passé. J’étais dégoûté mais je n’avais pas d’autre choix que de m’arrêter. J’étais juste concentré sur moi-même et j’allais le plus vite possible pour partir. » De son propre aveu, il n’avait aucune idée du lieu emblématique dans lequel il venait de mettre les pieds. Il assure avoir fait la chose la plus simple dans un moment d’urgence.
Nils Politt quitte Paris avec un sentiment doux-amer. Doux parce que « c’était une journée incroyable », « il y avait une ambiance particulière », qui pousse les fans de cyclisme à réclamer la création d’une classique à Montmartre ou à repenser l’arrivée du Tour de France. Amer parce que « c’est vraiment un énorme gâchis pour l’équipe et pour moi. On parle des Jeux Olympiques et j’étais bien placé ».
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