Pour leur quatrième match de préparation, les Bleus passent à la vitesse supérieure à la LDLC Arena en affrontant la Serbie de Nikola Jokic. Une Serbie qui dispute son premier vrai match de préparation mais qui n’a pas mis longtemps à trouver son rythme de croisière derrière son « Joker » national (20 points, 12 rebonds).
Un 27-9 au deuxième quart-temps
Avec un cinq de départ désormais devenu classique, Victor Wembanyama, de retour, lance parfaitement les hostilités d’une frappe à mi-distance, qu’il enchaîne d’un « stepback » sur le nez de Nikola Jokic, qui assume la couverture défensive sur l’extraterrestre tricolore. En face, la Serbie répond par l’intermédiaire d’Onjen Dobric qui va au dunk sur un ballon perdu et pointe rapidement à 7 unités à 3/3 aux tirs.
Devant leur public, les Blues élèvent peu à peu leur curseur défensif et ils prennent jusqu’à 10 points d’avance, sous la houlette d’un Frank Ntilikina entreprenant offensivement. Le futur meneur du Partizan redonne un peu de répit aux Blues avec son deuxième tir à trois points, encaissé sans peur et sans reproche (23-18).
Mais les Serbes ne se désunissent pas. Bien au contraire, ils sont très présents au rebond offensif, à l’image du Joker qui pèse de plus en plus lourd face à Wemby. Si la Pépite prend un passage en force avec le coude en avant dans un premier temps, il inscrit un 3-points au buzzer de la possession qui lance une série aussi cinglante que sanglante : un 14-4 qui devient un 27-9 sur l’ensemble du 2e quart-temps !
Nikola Jokic est beaucoup servi sous le cercle et s’il rate aussi beaucoup de tirs faciles (pour lui), la Serbie fait cavalier seul et arrive à la mi-temps avec une belle avance de 13 points (45-32). Hormis un joli alley-oop entre Wemby et Lessort, c’est une Bérézina pour la troupe de Vincent Collet, bien loin de ses objectifs de faire circuler le ballon d’un côté à l’autre ou même de jouer la récupération…
Les Serbes trop réalistes
Le troisième quart-temps reprend avec cette dynamique serbe. Discret (car sans adresse longue distance), Bogdan Bogdanovic joue avec la défense française qui a clairement perdu pied depuis le premier quart-temps. La frustration s’empare du camp français, tandis que les erreurs défensives s’accumulent et qu’Evan Fournier écope d’une faute technique après avoir demandé une faute avec trop de véhémence.
La Serbie garde un avantage assez net, à +10, mais les Bleus retrouvent de l’intensité défensive, avec Matthew Strazel, mais aussi Nicolas Batum qui donne l’exemple en provoquant la faute offensive de Bogdan Bogdanovic. Il y a une certaine amélioration dans le 3ème quart-temps mais la France court toujours derrière le score avant la dernière période : -8 (60-52).
Les Serbes ont répliqué aux Français au début du dernier quart-temps, avec une avance de 4-0 et un temps mort très rapide de Vincent Collet.
L’électrochoc ne fonctionne pas vraiment avec Victor Wembanyama, visiblement épuisé, qui pousse un peu trop fort. Strazel tente de ramener son équipe derrière l’arc mais la Serbie tient bon. Enfin, jusqu’au money time…
Un peu trop agressif dans ses attaques au poste bas, avec le tir crochet, Nikola Jokic prend sa cinquième faute et doit quitter ses partenaires alors que les Bleus reviennent à -8 à moins de 4 minutes de la fin. Lessort et Coulibaly viennent tout remettre dans le cercle et le public se met à rêver d’une victoire qui semblait s’être évaporée depuis longtemps. Mais Micic et Petrusev calment leurs ardeurs de loin et la Serbie finit par s’imposer (79-67).
Pour les Bleus, il reste encore beaucoup de travail, notamment sur le plan offensif. Vincent Collet et ses joueurs ont encore deux matchs à disputer, les 19 et 21 juillet à Orléans, contre le Canada et l’Australie.
