L’ancien président de la République ne peut « cacher les divergences » qu’il entretient avec « certains dirigeants républicains actuels ».
De la « sympathie » pour François-Xavier Bellamy, mais pas de quoi appeler à voter en faveur de sa liste européenne. Dans un entretien accordé à nos confrères du Figaro ce mercredi 29 mai, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il voterait le 9 juin, « sans rendre public son choix ».
« J’ai beaucoup de sympathie pour François-Xavier Bellamy (tête de liste LR, NDLR) et j’ai des amis sur sa liste, mais je ne cache pas les différences que j’ai avec certains des dirigeants actuels des Républicains, » a dit – a-t-il confié.
Selon lui, « ils oublient que la droite, si elle ne s’unit pas, ne peut pas gagner ».
Des « relations cordiales » avec Emmanuel Macron
Dans les sondages, la candidate des Républicains est au coude à coude avec son homologue insoumise Manon Aubry avec entre 7 et 8% d’intentions de vote. Loin des près de 30 % pour le Rassemblement national de Jordan Bardella, ou des 14 et 16 % du socialiste Raphaël Glucksmann et de la candidate Renaissance Valérie Hayer.
Pour Nicolas Sarkozy, il est possible « d’échanger » avec la majorité du président de la République. « J’ai des relations cordiales avec Emmanuel Macron. J’aime parler avec lui. Cela veut-il dire que je suis d’accord avec tout ce qu’il a fait ? Non », a-t-il expliqué.
Il a poursuivi : « Cependant, je continue de penser que ma famille politique ferait mieux d’user de son influence réelle pour que le président soit plus en harmonie avec la matrice politique actuelle de nos concitoyens, lui dont la tentation naturelle est sans doute de ‘passer à le centre-gauche.
L’ancien président en a également profité pour vanter une nouvelle fois les mérites du Premier ministre Gabriel Attal qui fait selon lui partie d’une liste de « nouveaux talents » émergents avec Gérald Darmanin ou Laurent Wauquiez.