Nicolas Sarkozy critique Eric Ciotti, qualifié de potentiel « supplémentaire » du Rassemblement national
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Nicolas Sarkozy critique Eric Ciotti, qualifié de potentiel « supplémentaire » du Rassemblement national

L’ancien président de la République dénonce un « déni de démocratie » au sein de LR après l’annonce d’une alliance électorale avec la formation d’extrême droite.

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L'ancien président Nicolas Sarkozy lors d'une séance de dédicaces à Cannes (Alpes-Maritimes), le 2 novembre 2023. (FREDERIC DIDES/HANS LUCAS/AFP)

L’ancien président Nicolas Sarkozy sort de sa réserve pour dénoncer « un déni de démocratie » au sein des Républicains. Eric Ciotti, dont l’exclusion de la présidence des Républicains a été invalidée par la justice, « aurait dû soumettre aux instances dirigeantes de son parti sa conviction de la nécessité d’une alliance avec le RN et proposer aux adhérents de se prononcer par vote électronique dans un délai court »estime l’ancien président de la République au JDD. « La question aurait alors été résolue sereinement et incontestablement »ajoute l’ancien patron de la droite.

Sur le fond, Nicolas Sarkozy juge cette alliance LR-RN « D’autant plus inapproprié quand la droite républicaine est si faible car il s’agit alors d’une absorption ».

« Etre député du RN n’est pas une ambition mais un constat de renoncement. »

Nicolas Sarkozy, ancien président de la République

dans le « JDD »

L’ancien président de la République évoque aussi l’inexpérience du président du parti d’extrême droite. « S’allier aujourd’hui au Rassemblement national, c’est se mettre dans la peau d’un jeune homme de 28 ans qui, s’il réussit, ne quittera pas votre place, et s’il échoue, vous emmènera avec lui », il insiste. Jordan Bardella « n’a jamais été en mesure de gérer quoi que ce soit » et « a moins de 30 ans »note l’ancien chef de l’Etat. « Pouvons-nous diriger la France alors que nous sommes si jeunes et inexpérimentés ? Chaque Français doit considérer cette réalité ».

L’ancien président critique également la dissolution décidée par Emmanuel Macron, « un risque majeur pour le pays comme pour le président ». Avant de clarifier sa pensée : « Pour le pays, déjà fracturé, car cela pourrait le plonger dans un chaos dont il aura le plus grand mal à sortir. Et pour le président, qui avait encore trois ans de mandat, et que j’aurais préféré s’il les utilisait pour réaliser ce que les Français voulaient. ».

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