Nicolas Maduro accuse les États-Unis de disposer de « bases secrètes » dans l’Essequibo
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé mercredi les États-Unis d’avoir installé des « bases secrètes » à Essequibo, territoire contesté en Guyane. Selon lui, ces bases avaient pour but « de préparer des agressions (…) contre les populations du sud et de l’est du Venezuela et de préparer une escalade contre le Venezuela ».
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Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a dénoncé mercredi 3 avril l’installation de « bases militaires secrètes » par les Etats-Unis à Essequibo, un territoire riche en pétrole administré par la Guyane voisine et revendiqué par Caracas.
« Nous avons vérifié des informations selon lesquelles des bases militaires secrètes (américaines) du Commandement Sud, des cellules du Commandement Sud et des cellules de la CIA ont été installées » à Essequibo, « temporairement administrée par la Guyane », a-t-il déclaré.
Ces bases, selon Nicolas Maduro, avaient pour objectif « de préparer des agressions (…) contre les populations du sud et de l’est du Venezuela et de préparer une escalade contre le Venezuela ». « Le président Irfaan (Ali) ne gouverne pas la Guyane, la Guyane est gouvernée par le Commandement Sud (des Etats-Unis), la CIA et ExxonMobil », a insisté Nicolas Maduro.
Loi promulguée
Mercredi, le président vénézuélien a également promulgué une loi, adoptée fin mars, affirmant la souveraineté du Venezuela sur l’Essequibo. Elle a été rédigée par Nicolas Maduro après le référendum organisé en décembre sur l’annexion de la région contestée. La loi désigne le territoire comme un nouvel État du Venezuela, gouverné depuis la ville de Tumeremo, située dans l’État vénézuélien de Bolivar.
La Guyane s’est dite « gravement préoccupée » après l’adoption de cette loi, estimant qu’elle « constitue une violation flagrante de (sa) souveraineté ».
Territoire de 160 000 km2 riche en pétrole et en ressources naturelles, Essequibo est au centre de fortes tensions entre les deux pays après le lancement d’appels d’offres pétroliers par la Guyane sur le territoire en septembre, qui a poussé le Venezuela à organiser son référendum. Cela s’est traduit par une « victoire écrasante » (96,33 %) sur la question de l’intégration de la région au Venezuela.
Quelque 125 000 personnes, soit un cinquième de la population du Guyana, vivent à Essequibo, qui couvre les deux tiers de la superficie du pays. Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo devrait être la frontière naturelle, comme en 1777 à l’époque de l’Empire espagnol. La Guyane assure de son côté que la frontière, datant de l’époque coloniale anglaise, a été ratifiée en 1899 par un tribunal arbitral de Paris.
Avec l’AFP