LA CHRONIQUE – La dépression allemande plonge le continent tout entier dans la stagnation et sa déstabilisation affaiblit la monnaie unique et les institutions de l’Union européenne.
La visite d’État d’Emmanuel Macron en Allemagne, la première depuis Jacques Chirac en 2000, est marquée par des célébrations rituelles de l’amitié franco-allemande. Pourtant, les relations entre Paris et Berlin n’ont jamais été aussi dégradées depuis la réconciliation orchestrée par le général de Gaulle et Konrad Adenauer. L’incompréhension allant jusqu’à l’exaspération entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz redouble la multiplication des différends sur l’énergie, l’immigration, la dette de l’Union, le soutien à l’Ukraine, la relation avec la Chine, la défense de l’Europe et son élargissement. L’effondrement économique de la France, qui n’est désormais que le quatrième partenaire de Berlin après la Chine, les États-Unis et les Pays-Bas, renforce encore la distance entre les deux pays.
Dans le même temps, l’Allemagne traverse une crise existentielle qui la plonge dans le désarroi. Alors qu’elle était un havre de stabilité et s’était affirmée comme le leader incontesté de l’Union…
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