En 14 ans de carrière sous le maillot bleu, il serait difficile de faire beaucoup mieux, et le capitaine des Bleus aura été de tous les combats, ou presque, et il aura connu les très hauts comme les très bas.
« Il est temps de lâcher prise et de ne pas trop rivaliser. Une grande génération arrive » rappelle-t-il au micro d’Eurosport. « C’était ma dernière, alors finir à cet endroit, dans cette situation, ce match, cette équipe, dans cette compétition, c’est spécial. C’est difficile à décrire dans le feu de l’action, mais je suis heureux, un peu triste en même temps, c’est quand même 15 ans d’étés sacrifiés mais de moments fous que j’ai pu vivre, des souvenirs, des hauts, des bas… Jouer pour la France était un honneur, c’était extraordinaire. Pour finir, même avec une défaite dans ce match, je n’aurais pas pu rêver d’une meilleure fin de carrière avec l’équipe de France. »
La signification du sacrifice
Comme Nando De Colo et sans doute Vincent Collet, Nicolas Batum quitte la scène en finale olympique. Il n’y a rien de plus haut pour un basketteur, même si l’or lui échappe encore. « J’ai vécu avec Vincent pendant 20 ans et ce fut un honneur et un privilège. J’ai eu la chance de travailler avec le meilleur coach français pendant toutes ces années »souligne Nicolas Batum, 177 sélections en Bleu.
Dans cette compétition, l’ailier a été fidèle à lui-même, le véritable « mec colle » du groupe, sur et en dehors du terrain. En 2021, il a réalisé le « contre du siècle » pour envoyer les Bleus en finale. Cette fois, pas d’action de légende, mais c’est lui qui a gueulé dans le vestiaire après cette première phase globalement ratée. Et c’est aussi lui qui s’est sacrifié en défense sur Shai Gilgeous-Alexander puis Dennis Schroder.
Comme un symbole, il a terminé cette finale olympique le visage ensanglanté. Pas de quoi lui ôter le sourire lorsqu’il a enfilé cette superbe médaille d’argent.
« Comme je l’ai dit aux gars, il fallait profiter du moment de la remise des médailles, c’est important de savourer. Je suis en équipe de France depuis 2008. J’ai clairement sacrifié tous mes étés pour représenter le basket français, pour me donner à fond et j’en suis fier. Je ne changerais ça pour rien au monde. Cela a toujours été important dans ma carrière de faire partie de l’équipe de France et je n’aurais pas pu l’imaginer sans ça. Maintenant, il est temps de profiter un peu plus de ma famille et pour aujourd’hui, de profiter de la médaille. »
Demain, il sera temps de penser à la NBA avec un retour aux Clippers pour un nouveau défi, dans une nouvelle arène, à Inglewood.