Nice accouche péniblement du « city building » Iconique
Une entreprise qui ne respecte pas le dimensionnement des poutres, obligeant le maître d’ouvrage à tout démonter pour recommencer la charpente avec un autre prestataire ; un autre en charge du gros œuvre placé en redressement judiciaire ; le Covid qui ralentit encore le chantier ; une enquête du parquet de Paris pour, entre autres, trafic d’influence, les magistrats soupçonnant des irrégularités lors de l’attribution du projet à la Compagnie de Phalsbourg par la municipalité en 2016 face aux trois concurrents Bouygues, Altaréa et Sogeprom… Le moins que l’on puisse dire, c’est que le chantier d’Iconic, immeuble en forme de losange situé juste à côté de la gare de Nice, présenté officiellement il y a peu, n’a pas été de tout repos.
« Nous avons eu beaucoup de difficultés avec ce projet mais nous avons tenu notre engagement envers la ville de Nice », a reconnu Philippe Journo, le patron de cette « société immobilière » qui emploie 200 salariés et perçoit 110 millions de loyers sur ses différents centres commerciaux qu’elle exploite en France. Six ans de chantier ont été nécessaires au lieu de trois et le coût a été augmenté de 20 millions d’euros pour atteindre 120 millions.