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N’Golo Kanté, de retour chez les Bleus : « Je suis presque pareil »

« Qu’est-ce qui vous a le plus manqué en équipe de France ?
La camaraderie française, le vestiaire, le maillot, l’ambiance des sélections… Je suis vraiment content d’être de retour aujourd’hui.

Avez-vous des doutes sur votre capacité à disputer des matches à l’Euro après une saison en Arabie Saoudite ?
Je n’ai pas forcément de doutes, je sors d’une saison avec beaucoup de matchs très serrés, j’ai de bonnes sensations et je me sens capable de jouer mon rôle lors de cet Euro avec l’équipe.

Pensiez-vous revenir ici et quel lien entreteniez-vous avec Didier Deschamps ?
Il avait appris mon départ pour l’Arabie Saoudite, il était informé de mon choix. J’étais conscient que ça allait peut-être être plus compliqué mais j’avais confiance en moi et je savais que si je faisais une bonne saison, j’avais une chance de revenir. C’est le cas de pas mal de joueurs européens qui évoluent en Arabie Saoudite.

Jusque-là, je recevais les présélections, mais au moment de la sélection, je n’étais pas appelé. On recevait des nouvelles de ma guérison lors des blessures à Chelsea, là, le regard était un peu plus distant. Pour la liste, je l’ai vraiment connue à la fin, à la dernière minute. J’ai pensé à un moment que ça n’allait pas y arriver mais j’étais content, c’est l’œuvre d’une bonne saison et mon retour est mérité par rapport à ça.

« Quand le coach fait un choix, il prend le joueur et la personne »

Votre caractère est-il une des raisons de votre retour ?
C’est un tout. Quand l’entraîneur fait un choix, il prend le joueur et la personne. Il pense que cela peut aller le plus loin possible et je le prends ainsi.

Comment voyez-vous votre rôle ?
Je pense que je viens avec le même rôle depuis que je suis en sélection, être prêt à tout donner et être disponible pour le coach. C’est lui qui fera le choix, soit comme titulaire, soit sur le banc. Mais mon rôle est d’être prêt et c’est ce que je ferai.

Jouer en Arabie Saoudite vous a-t-il permis de vous remettre en forme physiquement ?
J’ai pu réaliser une saison complète, en jouant pas mal de matches. Cela m’a été bénéfique et cela m’amène ici aujourd’hui. C’était une bonne manière de me remettre en forme et continue, je suis satisfait d’avoir fait ce choix. C’est un Championnat avec beaucoup de joueurs de qualité. Compte tenu des conditions, le rythme est moins soutenu qu’en Premier League mais il y a de bons jeunes joueurs. Ce ne sera peut-être pas mal à l’avenir.

Comment avez-vous été accueilli pour ce retour ?
C’est sympa, j’ai partagé pas mal de matchs et d’expériences avec certains joueurs, ça fait du bien de se revoir. Il y a beaucoup de nouveaux visages, de nouvelles personnes et tout se passe bien.

Comment avez-vous vécu la période la plus difficile après avoir remporté la Ligue des Champions en 2021 avec Chelsea ?
2021 restera l’un des sommets de ma carrière. Après, ça a été plus compliqué avec Chelsea, avec des résultats moins bons et quelques blessures. Mais c’est de ça qu’est faite une carrière et je suis toujours dans le même état d’esprit, donner le meilleur de moi-même et gagner ce que je peux gagner, même si le succès n’est pas garanti à chaque fois.

« Le transmettre à l’équipe, c’est quelque chose que j’ai appris en Arabie Saoudite »

Pensez-vous que vous êtes le même joueur que lors de la Coupe du monde 2018 et que vous continuez à tricher aux cartes ?
Je suis presque pareil, c’est une expérience en plus d’être en Arabie Saoudite, dans un autre rôle, en tant que joueur expérimenté qui doit partager avec les jeunes joueurs saoudiens, qui n’ont pas le même parcours que nous. La transmettre à l’équipe, c’est quelque chose que j’ai appris en Arabie Saoudite. Dans la vie de groupe, c’est une période qui est révolue. Beaucoup de gens avec qui j’ai beaucoup joué ne sont plus là. Mais je ne dirais pas que j’étais un tricheur et ce n’est pas le cas.

Comment pensez-vous que les autres vous voient ?
Ils me voient comme un coéquipier sur qui on peut compter sur le terrain et avec qui on peut facilement parler en dehors, comme un coéquipier prêt à donner le maximum pour le groupe, les joueurs.

Deschamps dit qu’il n’y a jamais de problème avec toi. As-tu de l’égo ?
Quand on arrive à la sélection, on reconnaît la grandeur d’être sélectionné et c’est ce que je fais toujours. J’ai commencé à jouer à l’Euro 2016, sur le banc. Mais mettons l’ego de côté, l’important c’est d’aller en finale, c’est l’équipe. En 2018, j’ai pu jouer, c’était magnifique mais il faut mettre l’équipe en premier, être prêt. En sélection, c’est ce qui doit primer, plus qu’en club.

Vous formiez un duo marquant avec Paul Pogba. Est-ce que tu lui manque?
Lors de mes dernières sélections, il était encore avec moi et nous souhaitons qu’il revienne du mieux possible (il est suspendu pour dopage). Je ne dirais pas qu’il me manque sur le terrain parce que je n’ai pas rejoué, mais la personne qu’il est, tout ce qu’il a représenté pour le groupe et dans la vie du château, c’est un peu de nostalgie quand on passe par là. couloirs devant sa chambre, et je lui souhaite le meilleur pour la suite.

Aviez-vous peur de ne jamais revenir ?
Oui, j’y ai pensé à un moment, quand j’ai vu certains joueurs comme Raphaël (Varane)Hugo (Lloris) et Blaise (Matuidi) se retirer. Ce n’était pas nécessairement la décision que je voulais prendre. Je voulais aller en Arabie pour donner le meilleur de moi-même, c’était mon état d’esprit quand je suis parti et c’est ce qui m’a fait revenir. »

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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