New York, San Francisco, Tokyo, Paris… Quelles villes du monde abritent les personnes les plus ultra-riches ?
Le cabinet Henley and Partners a publié un classement des 50 villes mondiales comptant le plus de milliardaires. Si les métropoles asiatiques progressent, les villes européennes et américaines gardent toujours le dessus.
De véritables repaires de grandes fortunes. Le cabinet de conseil Henley & Partners vient de publier une étude identifiant les villes mondiales dans lesquelles vous avez le plus de chances de rencontrer des milliardaires. Pour établir ce classement, la société basée en Suisse a utilisé les données fournies par la société de recherche patrimoniale New World Wealth. La richesse individuelle est déterminée sur la base des avoirs de sociétés cotées, des avoirs en espèces et des avoirs immobiliers résidentiels sans dette.
Les États-Unis restent la terre de prédilection des riches. New York compte à elle seule 60 milliardaires, soit un peu moins que la région de San Francisco et sa célèbre Silicon Valley. Près de 60 milliardaires se sont installés dans ce berceau de la technologie mondiale. Los Angeles attire aussi les gros portefeuilles. Mais de plus en plus de millionnaires fuient les métropoles des côtes Est et Ouest pour se réfugier dans les villes du « Ceinture solaire » Américain (Miami, Dallas, Austin).
La France attire les très riches, de Paris à Nice
Si les Etats-Unis conservent une place de choix, l’Asie n’est pas en reste. En dix ans, le contingent de millionnaires chinois est monté en flèche. Il y en a désormais 125 600 à Pékin et 123 400 à Shanghai. À Hangzhou, métropole de l’est de la Chine spécialisée dans les nouvelles technologies, le nombre de millionnaires a augmenté de 125 % entre 2013 et 2023. Les grandes fortunes pourraient être moins nombreuses à l’avenir, en raison du ralentissement de l’économie chinoise. Le déclin des millionnaires a déjà été constaté au Japon. Ses deux principales villes, Tokyo et Osaka, ont perdu respectivement 5 % et 12 % de leurs millionnaires au cours de la dernière décennie. Plus libérale en affaires que la Chine, Singapour reste un paradis pour les fortunes mondiales : une trentaine de milliardaires cohabitent sur cette île de 719 km².
L’Europe maintient le cap. Paris et sa région suivent Londres à la sixième place du classement avec 165 000 millionnaires et 23 milliardaires. En théorie donc, un Francilien sur 74 est millionnaire. Plus au sud, le charme de « Côte d’Azur » fonctionne toujours : plus de 25 000 millionnaires ont posé leur valise entre Nice et Eze, dont 9 milliardaires. Sur le reste du continent, Francfort, Zurich et Genève tirent également leur épingle du jeu, que ce soit pour la vigueur de leur tissu industriel, l’agilité de leur place financière ou l’attrait du secret bancaire.
L’Asie n’est pas en reste. En dix ans, le nombre de millionnaires chinois a grimpé en flèche. Il y en a désormais 125 600 à Pékin, soit une augmentation de 90 %. Vont-ils résister au ralentissement de l’économie chinoise ? Au Japon, les grandes fortunes sont déjà en déclin. Tokyo et Osaka ont perdu respectivement 5 % et 12 % de leurs millionnaires au cours de la dernière décennie. Plus libérale en affaires que la Chine, Singapour n’en reste pas moins un paradis pour les élites financières mondiales : une trentaine de milliardaires cohabitent sur cette île de 719 km². Toujours en Asie, l’Inde réalise une percée remarquable. Mumbai et Delhi abritent plusieurs fois plus de millionnaires qu’en 2013.
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Le massacre des millionnaires de Moscou
La firme suisse note également l’attractivité de l’Australie, qui compte 4 villes dans le Top 50, à savoir Sydney, Melbourne, Perth et Brisbane. « Sa proximité avec l’Asie, son économie riche en ressources et sa haute qualité en font un pôle d’attraction pour les riches du monde entier ». Aucune trace toutefois de villes africaines ou sud-américaines dans le classement. « Aucune ville d’Afrique ou d’Amérique du Sud ne trouve sa place dans le top »note le cabinet, tout en soulignant le potentiel des capitales kenyane et sud-africaine.
Partout dans le monde, le nombre de millionnaires a grimpé en flèche au cours de la dernière décennie. Un boom qui s’explique par la bonne tenue des marchés financiers, malgré le choc de la crise sanitaire, et l’atténuation progressive des pressions inflationnistes. L’invasion de la Russie par l’Ukraine a ébranlé les oligarques russes. Moscou est tombée à la 37e place du classement mondial, avec un peu plus de 30 000 millionnaires et seulement 20 milliardaires. Cela représente une baisse de 24 % en dix ans.