New York est aux mains du Kremlin et Vladimir Poutine relance sa « lutte contre les néonazis »

Avez-vous manqué les derniers développements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes vous fait le point chaque soir. Entre déclarations fortes, avancées sur le front et bilan des combats, voici l’essentiel des informations de ce mardi, 909e jour du conflit.

Le fait du jour

Lors de sa première visite à l’école de Beslan, théâtre d’une sanglante prise d’otages il y a 20 ans, Vladimir Poutine a comparé ce massacre à l’offensive militaire ukrainienne en cours dans la région de Koursk en Russie. « Tout comme nous avons combattu les terroristes, nous devons aujourd’hui combattre ceux qui commettent des crimes dans la région de Koursk, dans le Donbass, en Novorossie », a déclaré le président russe dans une vidéo publiée sur Telegram. « Tout comme nous avons atteint nos objectifs dans la lutte contre le terrorisme, nous les atteindrons également dans la lutte contre les néonazis, et nous punirons sans aucun doute les criminels », a ajouté M. Poutine.

En plus de visiter l’école, Vladimir Poutine s’est rendu au cimetière où sont enterrées la plupart des victimes. Il s’est agenouillé devant un mémorial et a déposé des roses rouges, selon des images diffusées par le service de presse présidentiel russe. Il a ensuite déposé des fleurs devant un monument aux soldats des forces spéciales russes tués lors du raid contre l’école, a indiqué la source. « Cette tragédie restera sans aucun doute une blessure incurable dans la mémoire historique de toute la Russie », a déclaré Vladimir Poutine.

La figure du jour

10 000. En Russie, les pompiers luttent toujours mardi pour le troisième jour consécutif contre un gigantesque incendie dans un dépôt de carburant de la région de Rostov (sud-ouest), déclenché par une attaque de drone ukrainienne dimanche. « L’incendie couvre 10.000 m2, des réservoirs de diesel brûlent, il n’y a aucun risque d’explosion », a déclaré mardi Valéry Gornich, chef du district de Prolétarsk, cité par l’agence de presse TASS.

Selon la source, quatre avions Il-76 seront déployés dans la journée pour aider à éteindre les flammes et plus de 520 pompiers participent désormais à l’opération. Enfin, au moins 41 pompiers ont déjà été blessés en luttant contre l’incendie, ont annoncé lundi les autorités locales, précisant que 18 d’entre eux ont dû être hospitalisés et cinq admis en soins intensifs.

Citation du jour

 » Une loi sur notre indépendance spirituelle a été adoptée. »

Ce sont les mots de Volodymyr Zelensky, qui, sur les réseaux sociaux, a salué le vote d’un projet de loi prévoyant l’interdiction en Ukraine de l’Eglise orthodoxe liée au Patriarcat de Moscou. L’Eglise visée par cette décision était autrefois la plus populaire d’Ukraine, un pays où la grande majorité des habitants sont orthodoxes. Mais elle a perdu de nombreux fidèles ces dernières années à mesure que le sentiment national ukrainien a gagné en popularité face à l’ancienne puissance dominante russe. Selon les médias, l’Eglise liée à la Russie compterait encore quelque 9 000 paroisses en Ukraine contre 8 000 à 9 000 pour sa rivale indépendante. Ce vote s’inscrit dans la politique de Kiev visant à mettre fin à plus de 300 ans de tutelle religieuse russe.

La tendance du jour

New York, située dans la région de Donetsk (est de l’Ukraine), serait désormais aux mains du Kremlin. « Le groupement Centre (…) a libéré Novgorodskoïe (le nom russe de New York), l’une des plus grandes villes de la zone métropolitaine de Toretsk et un centre logistique d’importance stratégique », a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien.

Toute l’actualité sur la guerre en Ukraine

La ville de New York est présentée comme une importante plateforme logistique pour les troupes ukrainiennes. C’est là que les colons allemands s’étaient installés au XIXe siècle. New York a porté ce nom jusqu’en 1951, lorsque les autorités soviétiques, en pleine guerre froide, l’ont rebaptisée Novgorodskoïe. La ville était redevenue New York à l’été 2021, sous la pression d’activistes ukrainiens. Elle est située à six kilomètres à vol d’oiseau au sud de la ville en grande partie détruite de Toretsk, qui est également la cible d’une offensive russe depuis plusieurs semaines.