Neuf adolescents âgés de 14 à 16 ans ont été interpellés ce lundi et mardi dans plusieurs quartiers d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Ils sont soupçonnés d’avoir commis de multiples embuscades via des applications de rencontres, indique le parquet de Bobigny, confirmant une information de BFMTV. Les victimes ont été violemment agressées et dévalisées. L’une d’elles a également été violée. Les huit suspects ont été placés en garde à vue dans les locaux du commissariat d’Aulnay-sous-Bois et dans ceux du service de police judiciaire départementale de Seine-Saint-Denis (SDPJ 93).
La première attaque a eu lieu le 15 avril dans le quartier des Merisiers à Aulnay-sous-Bois. Un homme de 27 ans a été tabassé par une dizaine d’individus, alors qu’il pensait qu’il allait rencontrer quelqu’un avec qui il discutait sur une application de rencontres homosexuelles. Déshabillé par ses agresseurs armés de bâtons, il a été violé à plusieurs reprises. Les agresseurs l’ont également forcé à ingérer des excréments, a ajouté la chaîne d’information. La victime, qui s’est fait voler sa voiture et sa carte bancaire, a été sauvée par des riverains qui ont alerté la police. Les assaillants ont pris la fuite à l’arrivée de la police.
Un adolescent enfermé dans le coffre d’une voiture volée
Le lendemain, vers 23 heures, la police localise la voiture volée de la victime à la Cité de l’Europe. À leur arrivée, plusieurs suspects ont rapidement pris la fuite. Un adolescent de 17 ans se trouvait dans le coffre du véhicule, il avait été kidnappé quelques heures plus tôt après une rencontre sur Snapchat, indique BFMTV. Les 23 et 28 avril, deux hommes ont également été victimes d’une embuscade avec le même mode opératoire, après une rencontre organisée sur l’application Grindr.
Cinq suspects, étudiants, ont été arrêtés lundi matin à 6 heures du matin à leur domicile, tandis que les quatre autres ont été arrêtés le lendemain. Des perquisitions ont été menées à la suite de ces arrestations : les enquêteurs ont découvert trois armes de poing et six munitions au domicile d’un des mineurs. Les enquêtes se poursuivent.
