Neuf laboratoires pharmaceutiques étrangers investissent en France
Créé en 2018, à l’initiative d’Emmanuel Macron, le sommet Choose France rassemble chaque année de nombreux investisseurs étrangers pour vanter l’attractivité de la France. A l’occasion du 7e Lors de cette édition, qui s’est tenue le 13 mai 2024, à Versailles, sous l’égide d’Emmanuel Macron, plusieurs groupes pharmaceutiques se sont engagés à investir plus d’un milliard d’euros supplémentaires dans le secteur de la santé, en France.
Parmi eux, le géant américain Pfizer prévoit plus de 500 millions d’euros d’investissements supplémentaires en France, sur les cinq prochaines années, pour développer la R&D, notamment dans les domaines de l’oncologie et de l’hématologie, ainsi que la production de médicaments. » Notre intention est d’augmenter significativement la part des sites français dans nos grandes études cliniques internationales en oncologie », a déclaré Reda Guiha, président de Pfizer France. Ces investissements s’ajoutent à ceux annoncés lors des éditions Choose France 2022 et 2023, et portent l’engagement du laboratoire américain – qui ne dispose pas d’usine propre en France – à plus de 1,5 milliard d’euros. euros.
Le groupe pharmaceutique AstraZeneca compte également investir sur le sol français. Le Britannique s’est engagé à consacrer 388 millions de dollars (soit plus de 360 millions d’euros) à la décarbonation et à l’agrandissement de son site de Dunkerque (Nord), spécialisé dans les médicaments en aérosol, avec pour résultat la création d’une centaine d’emplois supplémentaires. Cela porte les investissements réalisés par le groupe en France à plus de 2 milliards d’euros depuis 2020. Autre laboratoire britannique à participer à Choose France 2024 : GSK. Le groupe consacrera 140 millions d’euros supplémentaires pour moderniser, digitaliser et décarboner ses trois sites de production français : Évreux (Eure), Saint-Amand-les-Eaux (Nord) et Mayenne (Mayenne).
La société américaine AbbVie a également décidé de renforcer son empreinte industrielle en France, via un investissement de 36 millions d’euros, pour développer ses activités de R&D et de production en médecine esthétique, sur son site d’Annecy. -Pringy (Haute-Savoie). Par ailleurs, le laboratoire suisse Novartis a profité de ce sommet pour annoncer son intention d’investir 28 millions d’euros pour créer une unité de production dédiée à l’approvisionnement du marché français en radiothérapies. Une décision qui devrait conduire à la création de 25 emplois.
Enfin, d’autres laboratoires étrangers ont également souhaité apporter leur pierre à l’édifice. Les Italiens Chiesi et Zambon (chimie fine) prévoient respectivement 10 millions d’euros d’investissements supplémentaires pour la création d’une centaine d’emplois, sur le site de la chaussée Saint-Victor (Loir-et-Cher), et 86 millions d’euros supplémentaires pour la modernisation et augmentation de la capacité de production du site d’Avrillé (Maine-et-Loire), avec 90 nouveaux emplois créés. L’américain Kenvue, ancienne division santé grand public de J&J, officialise, de son côté, un budget de 10,7 millions d’euros pour étendre ses lignes de production, dans son usine de Val-de-Reuil (Eure), conduisant à la création de 45 emplois directs . Enfin, le marocain Laprophan annonce la création d’Europhan, suite au rachat du site de fabrication des Monts (Indre-et-Loire) à Recipharm, en mars dernier, et marque ainsi son introduction sur le marché pharmaceutique européen.
» La compétitivité et l’attractivité globale de la France se sont renforcées, c’est une bonne nouvelle, mais dans le domaine des industries de santé, elle peut et doit encore s’améliorer. », a commenté le syndicat des entreprises pharmaceutiques (Leem), dans une tribune.