Le chef israélien est le premier à rencontrer Donald Trump depuis son inauguration à la tête des États-Unis. Un symbole de l’alliance entre les deux pays, que le président américain a déjà considérablement renforcé.
Benyamin Netanyahu a volé le dimanche 2 février pour Washington, où il deviendra le premier leader étranger reçu par Donald Trump depuis son inauguration, symbole de l’alliance inébranlable entre les deux pays, que le président américain a déjà considérablement renforcé. Mardi, ils discuteront « De la victoire contre le Hamas, le retour de tous nos otages et la lutte contre l’axe iranien dans toutes ses dimensions »Il a dit avant de monter dans l’avion. Lors de son premier mandat, Donald Trump a répété qu’Israël avait « Jamais eu de meilleur ami à la Maison Blanche ».
Dans le sillage de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, son prédécesseur Joe Biden avait offert un soutien total à son allié israélien. Avant de montrer parfois, au fil du temps, une certaine distance, liée notamment au nombre de victimes civiles de la guerre à Gaza et à l’entrée insuffisante de l’aide humanitaire sur le territoire palestinien. Mais Donald Trump, en quelques jours, a posé un nouveau cadre, avec le crash dont il est coutumier. Il a proposé de faire « Simplement nettoyer » à Gaza et transférer les Palestiniens dans des endroits « Plus sûr » Comme l’Égypte ou la Jordanie, excitant les boucliers internationaux.
Il a débloqué la livraison à Israël de bombes de 2000 livres (quelque 900 kilos), que son prédécesseur avait suspendu. Et annulé les sanctions financières contre les colons israéliens, accusés de violence contre les Palestiniens. « Pour Netanyahu, une relation privilégiée avec la Maison Blanche est un outil essentiel »Remarque Céline Touboul, codirectrice de la Fondation pour la coopération économique (ECF), dans Tel Aviv.
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« Stabiliser la région »
Mais ceci « Visite de travail » permettra également à Benyamin Netanyahu de mesurer le prix de cette relation, confronté à un chef d’État américain aimant les logiques transactionnelles du monde des affaires. Donald Trump a l’intention de garder le cessez-le-feu dans le sud du Liban entre Israël et le Hezbollah, comme celui signé, après 15 mois de guerre, avec le mouvement islamiste palestinien du Hamas.
Ses conseillers « Affirmer que la reprise des combats au Moyen-Orient l’empêcherait d’attaquer (…) ses priorités les plus urgentes »estime le Soufan Center, un groupe de réflexion basé à New York. En particulier, la lutte contre l’immigration illégale du Mexique et les règles de guerre entre la Russie et l’Ukraine. Au-delà, « Trump veut rediriger sa priorité vers l’Asie-Pacifique »Ajoute David Khalfa, chercheur à la Fondation Jean Jaurès à Paris. « Il considère, comme ses prédécesseurs, en outre, qu’il doit stabiliser la région auparavant et créer une coalition anti-Iran avec ses partenaires stratégiques ». Y compris Israël, mais aussi l’Arabie saoudite.
Faible « marge politique »
Les discussions se concentreront donc probablement sur les concessions que Benyamin Netanyahu devra accepter de relancer la normalisation entre Israël et Ryad. Il a semblé sur la bonne voie jusqu’au 7 octobre. Depuis lors, Ryad a martelé qu’il ne sera pas possible sans une solution durable et viable pour les Palestiniens.
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Il cristallise le dilemme de Benyamin Netanyahu. Sur le papier, souligne David Khalfa, « Aujourd’hui, il y a un alignement idéologique entre le populiste américain et la droite Trumpiste et le Premier ministre israélien ». D’autre part, « La marge politique de ce dernier est très faible devant un Trump qui n’a pas la pression d’une réélection ».
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Nouveau cycle de négociations
Cependant, cette semaine, les négociations doivent reprendre, via des médiateurs, entre Israël et le Hamas sur la deuxième phase de leur accord de cessez-le-feu, censé permettre la libération des derniers otages – il reste en principe cinquante, mort ou vivant – et la fin finale de guerre.
Lundi, Benyamin Netanyahu prendra la parole sur le sujet avec Steve Witkoff, envoyé spécial de Donald Trump au Moyen-Orient, qui en discutera ensuite dans la semaine avec le Premier ministre du Qatar et des hauts responsables égyptiens. Mais une partie de la Coalition du gouvernement israélien veut reprendre les combats à la fin de la première phase. Sinon, le ministre lointain, Bezalel Smotrich, menace de quitter le gouvernement, ce qui le priverait d’une majorité.
D’où une étanchéité, pour le Premier ministre, entre l’allié dont il ne peut pas se produire à l’international, et ses soutiens politiques internes dont la réticence se multiplie. « Si Trump lui demande de faire des concessions aux Palestiniens pour obtenir une normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite, Netanyahu devra choisir entre une relation privilégiée avec le président américain ou le maintien de sa coalition »résume Céline Touboul.