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Netanyahu confronté à une forte mobilisation contre son gouvernement

Netanyahu confronté à une forte mobilisation contre son gouvernement

Des milliers d’Israéliens manifestent depuis ce week-end contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu. Une mobilisation sans précédent depuis le début de la guerre à Gaza.

Benjamin Netanyahu plus contesté que jamais. Depuis dimanche 31 mars, le gouvernement du Premier ministre israélien fait face à la plus grande mobilisation contre lui depuis le 7 octobre et le déclenchement de la guerre à Gaza.

Au troisième soir d’une manifestation prévue pour durer quatre jours, des milliers de personnes se sont à nouveau rassemblées ce mardi à Jérusalem pour crier leur colère contre la coalition des partis de droite, d’extrême droite et ultra-religieux. en puissance.

Tentes dressées par des manifestants israéliens près du Parlement, le 2 avril 2024
Tentes dressées par des manifestants israéliens près du Parlement, le 2 avril 2024 © AHMAD GHARABLI / AFP

Les manifestants ont installé leur camp devant la Knesset, le parlement israélien, pour faire pression sur le gouvernement.

Familles d’otages en colère

Aux opposants de Benjamin Netanyahu, déjà mobilisés avant la guerre contre le projet de réforme de la justice, ont été rejoints par de nombreux proches d’otages détenus ou disparus dans la bande de Gaza depuis l’assaut du Hamas le 7 octobre.

Ces derniers estiment que le Premier ministre n’a pas fait les efforts nécessaires pour ramener les quelque 134 Israéliens toujours portés disparus et réclament un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne pour obtenir leur libération.

« Vous êtes le traître, un traître envers votre peuple, envers vos électeurs, envers l’Etat d’Israël », a crié au micro Einav Zangauker, dont le fils est retenu en otage à Gaza, rapporte l’AFP.

« Vous êtes responsable du 7 octobre par tous les moyens possibles, vous êtes un obstacle à un accord d’otage, vous ne nous laissez pas le choix, vous devez céder. Et nous continuerons à vous poursuivre et vous n’aurez « ni jour ni nuit ». , tant que mon fils Matan n’a ni jour ni nuit », a poursuivi cette mère de famille devant le Parlement.

Les manifestants ont pu compter sur la présence de l’ancien Premier ministre travailliste Ehud Barak. Appelant à de nouvelles élections, il a dénoncé la stratégie militaire du gouvernement dans la bande de Gaza.

« L’entrée à Rafah (de l’armée, promise par le gouvernement, ndlr) aura lieu dans quelques semaines mais l’élimination du Hamas dans quelques mois, et d’ici là tous les otages rentreront dans des cercueils », a-t-il précisé. a-t-il prévenu, jugeant que « même si la libération des otages implique un cessez-le-feu, le Hamas peut être écrasé ».

Tensions autour des ultra-orthodoxes

Des affrontements entre manifestants et policiers ont eu lieu mardi soir alors que la foule se dirigeait vers le domicile de Benjamin Netanyahu, dans le quartier aisé de Réhavia, rapporte le Times of Israel. Une vidéo publiée sur X par un journaliste du quotidien Haaretz montre Ayala Metzger, belle-fille d’un otage du Hamas, traînée et évacuée par la police.

« J’exige que le Shin Bet (service de renseignement intérieur israélien, ndlr) se réveille immédiatement et prenne au sérieux la sécurité du Premier ministre », a réagi sur X le ministre d’extrême droite de la Sécurité intérieure Itamar Ben-Gvir, estimant avoir avait déjà prévenu le service contre ces risques sans avoir été écouté.

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De nombreuses personnes présentes devant le Parlement étaient également furieuses que les ultra-orthodoxes israéliens, qui représentent 16 % de la population juive, soient pour la plupart exemptés du service militaire.

En Israël, le service militaire est obligatoire, mais les ultra-orthodoxes peuvent éviter la conscription s’ils consacrent leur temps à l’étude des textes sacrés du judaïsme. Cette exemption de longue date a pris fin lundi après une décision de la Cour suprême mais son application est toujours suspendue dans l’attente d’une procédure.

Les manifestants dénoncent la complaisance de Benjamin Netanyahu, qui a bénéficié du soutien des partis ultra-orthodoxes pour se maintenir au pouvoir lors des élections de 2022.

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