DÉCRYPTION – Le Quai d’Orsay a indiqué ce mercredi que le Premier ministre israélien, visé par un mandat d’arrêt de la CPI, bénéficiait en France d’une « immunité » qui « doit être prise en considération ». Mais la jurisprudence de la CPI ne va pas dans cette direction.
Jusqu’à présent, la position de la France restait volontairement ambiguë. Alors que la Cour pénale internationale a annoncé jeudi 21 novembre avoir émis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu, Paris « pris note »rappelant « son attachement au travail indépendant de la Cour ». Puis mardi 26 novembre, le Premier ministre Michel Barnier a indiqué que la France « appliquera rigoureusement (les) obligations qui lui incombent ». Juste après, le président de l’Assemblée nationale a estimé que la France « doit suivre les règles » en tant que signataire du Statut de Rome, qui a créé la CPI.
En résumé : personne ne s’est vraiment prononcé sur la possibilité d’une arrestation du Premier ministre israélien s’il venait à fouler le sol français. Car les négociations pour un cessez-le-feu au Liban battaient leur plein et invitaient chacun à la prudence diplomatique.. Mais au lendemain d’un accord trouvé entre l’Etat hébreu et le Hezbollah, le ministre des Affaires étrangères