Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé dans un podcast qu’environ la moitié des personnes tuées à Gaza depuis le début de la guerre étaient des « combattants du Hamas », assurant que le bilan global était inférieur à celui annoncé par le mouvement islamiste. « Même si nous sommes confrontés à un ennemi particulièrement cynique, nous avons réussi à maintenir le ratio civils/combattants tués » à « environ un pour un », a déclaré Netanyahu au podcast Call Me Back dimanche dans une interview.
Les Etats-Unis, principal allié d’Israël, ont encore répété lundi soir que l’armée israélienne « peut et doit faire davantage pour assurer la protection des civils », sans donner de chiffres.
À la mi-avril, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a souligné que les enfants « paient de manière disproportionnée le prix ultime de cette guerre ».
« 16 000 civils tués »
Selon le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir à Gaza, plus de 35 000 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, sont mortes depuis le début de l’offensive israélienne suite à l’attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas. dans le sud d’Israël. Le ministère ne précise pas combien de combattants figurent dans ce rapport.
Netanyahu a également insisté dans ce podcast sur le fait que le bilan des morts dans la bande de Gaza était en réalité d’environ 30 000 personnes. Environ « 14 000 combattants ont été tués et probablement environ 16 000 civils ont été tués », a-t-il déclaré. L’un des objectifs affichés de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza est « d’anéantir » le Hamas, dont l’attaque du 7 octobre a fait plus de 1 170 morts, en majorité des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. .
Plus de 250 personnes ont été kidnappées lors de l’attaque et 128 restent captives à Gaza, dont 36 considérées comme mortes, selon l’armée.
Des efforts ?
Dans ce podcast, Netanyahu répète qu’Israël a fait dès le début « des efforts pour minimiser les pertes civiles comme aucune autre armée ne l’a fait ». Il en prend pour preuve les tracts et messages vocaux envoyés à des dizaines de milliers de familles dans les quartiers est de Rafah, pour leur ordonner d’évacuer avant les bombardements et les « opérations ciblées » dans la zone.