Netanyahu affirme que les combats « intenses » à Rafah sont « sur le point de se terminer »
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Netanyahu affirme que les combats « intenses » à Rafah sont « sur le point de se terminer »

Netanyahu affirme que les combats « intenses » à Rafah sont « sur le point de se terminer »

Le Premier ministre israélien a déclaré dans une interview que les combats « intenses » auxquels l’armée israélienne participe à Gaza sont « sur le point de se terminer ». Il a évoqué un prochain redéploiement « vers le nord ».

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche 23 juin que les combats « intenses » à Rafah, au sud de la bande de Gaza, où l’armée israélienne mène une offensive terrestre, étaient « sur le point de se terminer ».

Alors que les bombardements israéliens ont de nouveau visé dimanche ce territoire palestinien dévasté par plus de huit mois de guerre, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant est arrivé aux États-Unis en plein conflit sur les armements entre les deux alliés.

« La phase intense des combats contre le Hamas est sur le point de se terminer (…) Cela ne signifie pas que la guerre est sur le point de se terminer, mais la guerre dans sa phase intense est sur le point de se terminer à Rafah », a déclaré Benjamin Netanyahu dans une interview. avec la chaîne israélienne 14.

Redéploiement vers le nord

« Après la fin de la phase intense, nous pourrons redéployer certaines forces vers le nord, et nous le ferons (…) », a ajouté le Premier ministre, assurant que « l’objectif est de récupérer les otages et de déraciner le régime du Hamas à Gaza.

Pendant ce temps, la pression monte en Israël, où des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi soir pour dénoncer la conduite de la guerre et réclamer le retour des otages toujours détenus à Gaza.

La guerre a été déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, au cours de laquelle des dizaines de personnes ont été kidnappées et emmenées dans la bande de Gaza voisine. Israël s’est engagé à détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et a lancé une offensive majeure contre le territoire palestinien assiégé.

Selon des témoins, des obus ont visé dimanche l’est, l’ouest et le centre de Rafah, dans le sud de Gaza, où l’armée israélienne mène une offensive terrestre depuis le 7 mai. Des frappes aériennes ont touché la ville de Gaza (nord) et des chars ont bombardé le camp de Nousseirat (centre). ).

Des avions de chasse ont mené samedi des raids contre « des dizaines de cibles terroristes dans la bande de Gaza, notamment des structures et infrastructures militaires », selon l’armée.

Des pourparlers « cruciaux » à Washington

L’attaque du Hamas du 7 octobre a fait 1.194 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Ce jour-là, 251 personnes ont été kidnappées. Au total, 116 personnes sont toujours détenues à Gaza, dont 41 sont mortes selon l’armée. Les opérations militaires israéliennes à Gaza ont jusqu’à présent tué 37 598 personnes, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement local dirigé par le Hamas.

Alors que la relation entre Bnejamin Netanyahu et la Maison Blanche connaît un nouvel épisode de tensions, Yoav Gallant est parti à Washington afin, selon lui, « de discuter des développements à Gaza et au Liban ». Le front nord d’Israël, ainsi que le Liban, ont été le théâtre d’une escalade des tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah, allié du Hamas, et la rhétorique belliqueuse entre les deux parties a fait craindre une guerre à grande échelle.

Dimanche, le mouvement chiite soutenu par l’Iran a annoncé avoir ciblé deux sites militaires israéliens à l’aide de drones explosifs, blessant grièvement un soldat, en réponse à la mort d’un chef d’un groupe islamiste allié, lors d’une frappe israélienne dans l’est du Liban.

Le mouvement a également publié une nouvelle vidéo montrant ce qu’il présente comme des sites en Israël avec leurs coordonnées, sans les identifier, cinq jours après avoir révélé des images d’Haïfa prises selon lui par un drone qui a survolé ce grand port du nord d’Israël.

Évoquant les relations avec Washington, Yoav Gallant a assuré dans un communiqué que « les liens avec les États-Unis sont plus importants que jamais ». « Nos discussions avec les responsables américains sont cruciales pour (la poursuite) de la guerre », a-t-il déclaré. Il y a aussi la querelle sur les livraisons d’armes américaines, après que Benjamin Netanyahu ait critiqué le retard de leur transfert vers Israël.

Mais dimanche, Benjamin Netanyahu a déclaré que ce « différend » avec Washington serait « résolu dans un avenir proche » lors d’une réunion de son gouvernement. « (…) À la lumière de ce que j’ai entendu ces derniers jours, j’espère et je crois que cette affaire sera résolue dans un avenir proche. »

« Chassez ce gouvernement »

Benjamin Netanyahu, qui affirme qu’Israël est engagé dans une « guerre pour son existence », est sous pression dans son pays. Samedi à Tel-Aviv, plus de 150 000 personnes selon les organisateurs ont scandé des slogans contre le gouvernement Netanyahu, exigeant des élections anticipées et le retour des otages, le plus grand rassemblement depuis le début de la guerre.

« La seule façon de parvenir à un changement ici est d’évincer ce gouvernement, d’évincer les extrémistes », a déclaré Maya Fischer, une manifestante de 36 ans. « Il est temps de mettre fin à la guerre, de ramener les otages et de sauver des vies, tant du côté israélien que palestinien. »

Les négociations pour un cessez-le-feu sont au point mort et M. Netanyahu affirme qu’il poursuivra la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, qu’il considère comme terroriste au même titre que les États-Unis et l’Union européenne.

Dans le territoire palestinien, où s’entassent quelque 2,4 millions d’habitants, l’offensive israélienne a provoqué un désastre humanitaire avec une menace de famine selon l’ONU. Plus d’un million de personnes sont constamment en mouvement » dans l’espoir de trouver un endroit sûr dans la bande de Gaza alors qu' »aucun endroit n’y est sûr », selon l’Organisation mondiale de la santé.

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