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Nestlé utilise depuis 15 ans des traitements interdits pour ses eaux minérales

Nestlé Waters utilise depuis au moins quinze ans des traitements interdits pour ses trois eaux minérales vosgiennes, a-t-elle assuré jeudi. Médiapart qui cite un rapport d’enquête des services de prévention des fraudes. Selon Médiapartce rapport d’enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), dont les conclusions ont été publiées en avril, retrace notamment l’achat d’appareils UV à partir de 2005, et relève « utilisation de filtres non autorisés depuis au moins 2010. »

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Grâce à cette pratique, l’entreprise a pu récolter plus de trois milliards d’euros, affirme le site, citant les enquêteurs : « la différence de chiffre d’affaires réalisée en vendant ces produits comme eau minérale naturelle au lieu d’eau rendue potable par traitement est estimée à 3 132 463 297,00 € pour les différentes marques et les périodes d’infraction correspondantes. »

« Nous réfutons fermement la méthode de calcul et les chiffres relayés par Médiapart « , a réagi Nestlé Waters France, filiale française du géant agroalimentaire suisse, contactée par l’AFP.

Des « traitements non conformes » pour 30% des marques d’eau

Dans cette affaire d’eau minérale, le groupe fait l’objet d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet d’Épinal pour tromperie, soupçonné d’avoir eu recours à des traitements illégaux pour purifier son eau. Fin janvier, Nestlé Waters a reconnu avoir utilisé des systèmes de désinfection interdits (lampe UV, charbon actif) pour entretenir l’eau.  » La sécurité alimentaire «  de ses eaux des Vosges (Vittel, Contrex et Hépar).

En France, Nestlé Waters possède les marques Vittel, Contrex et Hépar, tirées et embouteillées dans les Vosges, et Perrier dans le Gard.

Réagissant à ces développements jeudi, l’ONG Foodwatch, qui a déposé une plainte dans cette affaire, a demandé « que la justice pénale avance », « Il est surprenant que cette affaire soit encore au stade de l’enquête préliminaire. »

Dans un rapport de 2022, une mission de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a estimé qu’en France, « près de 30% » marques d’eau conditionnée « sont soumis à un traitement non conforme » aux réglementations en vigueur en France, une fourchette basse étant donné que de telles pratiques sont « délibérément caché ».

Nestlé a contacté les autorités en 2021 pour régulariser la situation, et « Nous avons depuis retiré les traitements en question « , a ajouté le groupe dans sa réponse à l’AFP jeudi.

Cammile Bussière

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