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négociations à l’extrême droite en vue d’une recomposition

négociations à l’extrême droite en vue d’une recomposition
Jordan Bardella (RN), Marion Maréchal Le Pen (Reconquête !), lors d'un débat pour les élections européennes sur le plateau de BFMTV, le 27 mai 2024.

La plus grande effervescence règne sur les bancs de la droite nationaliste et populiste au Parlement européen. Alors que les sondages prédisent une percée aux élections européennes, qui se tiendront du 6 au 9 juin, les différents partis en présence recherchent une alliance qui maximiserait leur influence à Strasbourg. Au total, les droites souverainistes pourraient compter jusqu’à 200 élus, sur un total de 720 députés européens, contre un peu moins de 160 actuellement dans un hémicycle qui en compte 705.

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Aujourd’hui, ces groupes, souvent d’extrême droite, sont dispersés entre plusieurs groupes politiques au Parlement européen. On les retrouve chez les Conservateurs et Réformistes européens (ECR), auquel sont affiliés Fratelli d’Italia et le parti polonais Droit et Justice (PiS), mais aussi chez Identité et Démocratie (ID), qui accueille notamment le Rassemblement national (RN ) Français et la Ligue de l’Italien Matteo Salvini. A cela s’ajoutent les non-inscrits (NI), comme les élus Fidesz du Premier ministre hongrois Viktor Orban, contraint de quitter, en mars 2021, le parti des conservateurs européens, le Parti populaire européen (PPE), ou l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui vient d’être exclue de l’ID à l’initiative du RN, après une déclaration de son chef, Maximilian Krah, affirmant qu’un SS n’était pas « automatiquement un criminel ».

Dans ce contexte, ces forces ne pèsent pas autant que leur nombre pourrait le laisser penser. D’autant que ID est tenu à distance par un « cordon sanitaire » l’empêchant d’occuper des postes de pouvoir au sein du Parlement européen. ECR échappe à cette exclusion. Créé en 2009 par les Tories britanniques, qui jugeaient le PPE trop européen, le groupe est jugé plus fréquentable, même s’il accueille également des groupes d’extrême droite, comme l’espagnol Vox ou le français Reconquête !. Quant à ceux qui ne sont pas inscrits, ils font cavalier seul.

« Il est temps de s’unir »

L’extrême droite cherche désormais à mieux s’organiser. Ces derniers mois, les rumeurs se multiplient concernant des discussions tous azimuts entre les différents protagonistes de cet univers. Avec, au centre de ce grand jeu de construction virtuel, Giorgia Meloni, la présidente du conseil italien, qui siège au Conseil européen avec les vingt-six autres chefs d’État et de gouvernement et dont le parti, Fratelli d’Italia, pourrait être le grand gagnant du vote dans son pays.

Viktor Orban a longtemps caressé le rêve d’une alliance des nationalistes au Parlement européen, sans jamais le réaliser. Aujourd’hui, Giorgia Meloni défend un autre projet : elle ambitionne de reproduire à Strasbourg la coalition qu’elle a bâtie à Rome, où elle est à la tête d’un gouvernement composé de Fratelli d’Italia (ECR), de la Ligue (ID) et de Forza Italia ( PPE), et de la remplacer par la majorité actuelle, construite autour du PPE, des sociaux-démocrates (S&D) et des libéraux de Renew. « Il est possible de construire une majorité différente au Parlement européen et donc une Europe différente avec des politiques différentes »a-t-elle expliqué sur RAI Radio 1, lundi 27 mai.

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