Sur les aires d’autoroute, c’est devenu un rituel. Les conducteurs scrutent leur tableau de bord, tentant de connaître la température extérieure. Certains vont même jusqu’à adapter leur conduite en fonction de ces informations. Mais cette confiance est-elle justifiée ? Un conducteur interrogé par TF1 en doute : « Parfois, je me demande si c’est l’aspect du vent ou si la voiture est à l’ombre qui rend la situation différente de la réalité. »
Le mécanisme est simple en apparence. Des capteurs électroniques, souvent discrets, sont installés à des endroits stratégiques du véhicule. Selon l’origine du véhicule, ces capteurs sont positionnés à des endroits différents. Sur les voitures françaises, on les retrouve sous le rétroviseur droit de la voiture. Sur les modèles étrangers, ils sont plutôt placés au niveau des pare-chocs ou des grilles de radiateur, à l’avant du véhicule.
En théorie, ces capteurs, qui ont évolué au fil des années, sont censés être fiables à deux ou trois degrés près. Mais la réalité est parfois bien différente.
Il n’est pas rare de constater des différences importantes entre la température affichée et la réalité. Des différences allant jusqu’à douze degrés ont été observées. Comment expliquer de telles différences ?
Le principal responsable est la température du sol. Lorsque le soleil tape fort, le sol absorbe une partie de la chaleur. Les véhicules dotés de capteurs placés dans la calandre ou le pare-chocs enregistrent donc des températures plus chaudes que ceux dotés de capteurs sur le rétroviseur, car la chaleur est beaucoup plus intense au sol. Par exemple, lors d’une canicule, le thermomètre peut indiquer des températures allant jusqu’à 45° ou 50° dans certains pays alors que la température de l’air est de 30 ou 35°.
Ces variations peuvent paraître anodines, mais elles ont de réelles conséquences, notamment sur la consommation. En été, on peut être tenté de pousser la climatisation à fond, qui consomme plus d’énergie que nécessaire.
Mais c’est en hiver que le problème devient vraiment préoccupant. En effet, il est possible que certains véhicules affichent des températures supérieures à zéro degré alors qu’en réalité elles sont inférieures ou égales à zéro degré. Cependant, conduire par temps glacial est complètement différent. « On peut avoir un problème de sécurité, une perte d’adhérence » explique l’expert automobile Eric Champarnaud à TF1.
Alors que faire ? Si vous garez votre voiture au soleil, il est recommandé d’attendre plusieurs minutes après le démarrage avant de vous fier à votre thermomètre. Ce délai permet à la température de se stabiliser et d’obtenir une mesure plus précise. Surtout, le thermomètre de votre véhicule reste un outil utile, mais il ne faut pas le considérer comme infaillible. Une bonne dose de bon sens et d’observation de votre environnement reste indispensable pour une conduite sûre et adaptée aux conditions réelles.
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