N’ayez pas honte de parler à vos animaux d’une voix idiote, c’est très efficace, selon la science – Édition du soir Ouest-France
Si nous ne savons pas quel impact cette façon de s’exprimer a sur notre charisme, il est prouvé qu’elle aurait des bénéfices sur l’éducation de nos animaux. Explications.
« Mais tu es vraiment trop mignon, avec ton petit museau. ». Qui ne s’est jamais adressé à son chien de cette façon, sur un ton tendre ? Personne ou presque. Beaucoup d’entre nous se sont déjà ridiculisés de cette manière, devant un petit chiot aux pattes courtes, quitte à perdre toute crédibilité en l’espace de quelques secondes. Si nous ne savons pas quel impact cette façon de s’exprimer a sur notre charisme, il est prouvé qu’elle aurait des bénéfices sur l’éducation de nos animaux.
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C’est en tout cas ce qu’affirme une étude relayée par le quotidien britannique. Les temps. Cette façon de s’exprimer se caractérise par un ralentissement de la parole, qui rendrait nos ordres plus intelligibles, selon des chercheurs français et suisses. A ce rythme, nos instructions seraient en phase avec la cadence interne du cerveau canin.
Les chiens sont plus susceptibles d’obéir lorsqu’on leur parle lentement
L’équipe de recherche, dirigée par la neuroscientifique française Anne-Lise Giraud, directrice de l’Institut de l’audition à l’Institut Pasteur de Paris, a démontré que les chiens étaient plus susceptibles d’obéir lorsque l’ordre était prononcé lentement.
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Pour arriver à cette conclusion, plusieurs enregistrements de conversations humaines ont été analysés. Alors ce sont les « vocalisations » les chiens qui ont été scrutés : grognements, aboiements, hurlements, gémissements, grognements, etc. Conclusion : L’humain vocalise entre quatre et sept sons différents par seconde, alors que les chiens se limitent à deux sons en moyenne.
Les humains s’adaptent
Les scientifiques ont répété l’opération, mais cette fois dans le cadre d’un échange homme/chien. Résultat ? Les gens avaient tendance à ralentir leur rythme de parole. Par la suite, des capteurs ont été placés sur la tête de douze chiens, à qui on a montré des enregistrements de leurs propriétaires donnant des ordres, tels que » assis « Ou « au pied »mais joué à des vitesses différentes.
Les données recueillies ont montré que les chiens s’appuyaient sur des ondes cérébrales lentes, les ondes delta, pour comprendre les commandes. Ces ondes pulsent entre une et trois fois par seconde, exactement au même rythme que celui de « vocalisations » canines. C’est pourquoi les chiens étaient plus enclins à obéir lorsque l’ordre était prononcé lentement.
Il semble qu’au fil du temps, les animaux aient réussi à adapter notre langage pour mieux nous comprendre. Alors qui a domestiqué qui ?