Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
Divertissement

«J’ai vécu de façon discrète, et aujourd’hui encore, je déteste la surenchère»

Il y a vingt ans, elle fonde avec son mari l’agence Gilles & Boissier. Une référence internationale en architecture d’intérieur.

Madame Figaro. – Une heure de réveil ?
Dorothée Boissier.– 7 heures. Je me prépare en dix minutes – je n’accorde pas une grande importance à mon apparence – et j’emmène ma fille à l’école. Mon luxe : m’arrêter parfois au café.

Le pitch de votre poste ?
Je suis co-directrice artistique de l’agence avec Patrick, mon mari. Il conçoit, gère les projets et accompagne au quotidien l’équipe de création (une trentaine de personnes dont une vingtaine d’architectes et six designers de mobilier.) Je me consacre à l’aménagement de notre showroom, avenue Montaigne, à la scénographie, au mobilier et, depuis l’été dernier, dans notre nouveau magasin d’accessoires pour la maison, Les Choses. Je suis également la partie financière de l’entreprise, la rapportRH et recrutement, même si nous avons un directeur général.

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js » >

Faut-il revenir à l’origine ?
Mon père, que j’ai perdu jeune, à 13 ans, dirigeait son propre laboratoire de recherche scientifique. Il a eu une grande influence sur moi, même si je l’ai compris tardivement. Mon beau-père, Christian de Galéa, avec qui je vis depuis l’âge de 7 ans, était antiquaire et collectionneur. J’ai eu la chance de grandir entourée de très belles choses, ce qui a entraîné mon regard. Cela a été vécu de manière discrète : aujourd’hui encore, je déteste la surenchère.

Des obstacles sur la route ?
Je ne les vois pas. C’est mon tempérament : j’apprécie les complications, et je me dis qu’il y a toujours des solutions.

Vos accélérateurs de voyage ?
La rencontre avec Patrick, chez Christian Liaigre où j’ai travaillé après ma sortie de l’école de Penninghen (dont elle a obtenu un diplôme majeur en 1995, NDLR.) Dès le premier jour, je savais que je serais avec lui et que nous travaillerions ensemble. Avant cela, nous devions tous les deux apprendre. J’ai rejoint Philippe Starck en 1998. Une école importante, car elle vous laisse l’entière responsabilité de vos projets. Il vous voit trois fois, tous les trois mois, puis sur place. Cette confiance donne des ailes.

J’accepte les complications, et je me dis qu’il y a toujours des solutions

Dorothée Boissier

Des résultats à donner ici et maintenant ?
10 millions de chiffre d’affaires sur l’année écoulée, 20% de croissance pour le bureau d’études, mais aussi l’édition de mobilier, des projets exceptionnels partout dans le monde, nous sommes présents en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, à Dubaï et en France.

Qui t’a fait confiance ?
Patrick, tous les jours – et vice versa. Et nos clients. L’ouverture de l’hôtel Baccarat à New York marque un tournant. Comme celui de l’hôtel The Lana Residences (groupe Dorchester), à Dubaï, cette année.

Que vous reste-t-il à apprendre ?
Pour être meilleur. Plus attentif. Plus empathique. Moi qui étais tellement en colère, je me suis endurci. J’ai dû apprendre à laisser les choses glisser, mais ce n’est toujours pas naturel pour moi.

Notre mot d’ordre : penser loin et autrement

Dorothée Boissier

Des défis pour demain ?
Développer le vente au détail, et notre activité en Asie (au Japon et peut-être en Corée du Sud) ainsi qu’à Dubaï. Notre mot d’ordre : penser loin et autrement.

Un mot qui vous définit ?
Avance. C’est mon obsession, le mot qui me maintient en vie.

Un moment de repos, n’est-ce pas ?
Lisez de la poésie, allez écouter des cours au Collège de France. Et parcourez le chemin de la philosophie, à Kyoto.

Des obstacles sur mon chemin ? Je ne les vois pas

Dorothée Boissier

Votre définition de l’influence ?
D’un point de vue stylistique, je dirais : être capable de choisir. Choisir un objet et dire : cela me suffit. C’est le contraire du superficiel, de l’accumulation. Nous devrions pouvoir nous contenter d’un peu de beauté – et la laisser nous accompagner.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
Bouton retour en haut de la page