« N’attaquez pas une centrale nucléaire », déclare le chef de l’AIEA en visite dans la région de Koursk…

Le Kremlin en doute, mais Kiev affirme qu’ils ont fait leur travail lors de l’attaque de mardi. Volodymyr Zelensky en appelle à davantage. Le point ici :

Rafael Grossi, le directeur général de l’AIEA, a visité « les parties les plus importantes » de la centrale nucléaire de Koursk, située à moins de 50 kilomètres des combats. L’infrastructure fonctionne dans « des conditions très proches de la normale », a-t-il noté. Mais c’est justement parce qu’elle fonctionne que les conséquences d’un impact pourraient être « graves », a-t-il aussi souligné. « Cela peut paraître simple et de bon sens : n’attaquez pas une centrale nucléaire », a plaidé le responsable.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a déclaré mardi que la proximité des combats entre les armées ukrainienne et russe de la centrale nucléaire de Koursk était un « fait extrêmement grave ». « Une centrale nucléaire de ce type si proche du point de contact ou d’un front militaire est un fait extrêmement grave », a-t-il déclaré lors d’une visite de cette installation située dans la région frontalière russe de Koursk, où l’armée ukrainienne a lancé une offensive surprise il y a trois semaines.

L’Ukraine a utilisé des avions de combat F-16 fournis par ses partenaires occidentaux pour repousser les dernières frappes aériennes massives russes, a déclaré mardi le président ukrainien.

« Lors de ces attaques russes massives, nous avons déjà détruit des missiles et des drones à l’aide de F-16 », a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse, répétant également que le nombre d’avions reçus par Kiev n’était « pas suffisant ».

Volodymyr Zelensky a annoncé mardi le test réussi d’un premier missile balistique de fabrication ukrainienne, quelques jours après avoir salué l’apparition sur le front d’un drone lance-missiles à longue portée, le fameux « Palianytsia ».

« Le premier missile balistique ukrainien a été testé avec succès. Je félicite notre industrie de défense pour cela », a déclaré le président ukrainien lors d’une conférence de presse à Kiev, tout en refusant de « donner plus de détails » sur cette nouvelle arme.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré mardi au président russe Vladimir Poutine qu’il soutenait une fin « rapide » du conflit en Ukraine, un pays qu’il a visité la semaine dernière ;

New Delhi a évité de condamner explicitement l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, exhortant plutôt les deux parties à résoudre leurs différends par le dialogue.

Lors de sa conversation avec le président russe, Narendra Modi a déclaré avoir « échangé des points de vue sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine » et partagé ses « impressions lors de ma récente visite en Ukraine », selon un message publié sur les réseaux sociaux. Il a ajouté avoir « réitéré le ferme engagement de l’Inde à soutenir une résolution rapide, durable et pacifique du conflit ».

La présidence ukrainienne a estimé mardi qu’elle trouverait « juste » que le deuxième sommet pour la paix en Ukraine se tienne dans les prochains mois dans un pays du « Sud global », après une première édition en Suisse mi-juin. Ce premier sommet destiné à voir émerger des propositions pour résoudre le conflit s’était tenu en Suisse avec quelque 90 pays mais sans la Russie ni la Chine.

« En ce qui concerne le deuxième sommet, nous souhaiterions, et ce serait juste, qu’il se tienne dans l’un des pays du Sud global », a déclaré mardi lors d’un forum à Kiev Andriy Yermak, chef de cabinet du président Volodymyr Zelensky, sans donner plus de détails.

Il a toutefois évoqué l’Inde lors de la conférence, arguant que le pays, bien que partenaire historique de Moscou, « ne soutiendrait jamais aucun plan, aucune proposition qui inclurait un compromis avec l’intégrité territoriale de l’Ukraine », quelques jours après une visite historique du Premier ministre indien Narendra Modi à Kiev.

L’Ukraine contrôle 100 localités et 1.294 kilomètres carrés dans la région frontalière russe de Koursk, où elle a capturé 594 soldats ennemis depuis le début de son offensive il y a trois semaines, a déclaré mardi le commandant en chef de l’armée ukrainienne.

« A ce jour, nous avons pris le contrôle de 1.294 km2 de territoire et de 100 localités », a déclaré Oleksandr Syrsky lors d’un forum à Kiev. « 594 membres des forces armées russes ont été faits prisonniers dans cette zone », a-t-il ajouté.

Le Kremlin a mis en garde mardi Paris contre une « tentative d’intimidation » du patron franco-russe de Telegram, Pavel Dourov, arrêté en France où il est soupçonné de douze délits relevant du crime organisé.

« Les accusations sont très graves et elles nécessitent des preuves tout aussi solides », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « Sinon, il sera évident qu’il s’agit d’une tentative de restreindre la liberté de communication (…) et même d’une intimidation directe du patron d’une grande entreprise », a-t-il ajouté. « Il sera évident que ce n’est que de la politique », malgré les démentis du président français Emmanuel Macron, a ajouté M. Peskov.

Emmanuel Macron a affirmé lundi que l’arrestation en France du patron du service de messagerie cryptée Telegram n’était « en aucun cas une décision politique » et relevait « d’une enquête judiciaire », rappelant que la France était « attachée à la liberté d’expression et de communication ».

L’armée russe a affirmé mardi avoir conquis une nouvelle ville, Orlivka, dans l’est de l’Ukraine, à une quinzaine de kilomètres de la ville de Pokrovsk, important pôle logistique pour les troupes ukrainiennes.

« Des unités du groupement de troupes du Centre ont libéré le village d’Orlovka (nom russe d’Orlivka) dans la République populaire de Donetsk », a annoncé le ministère russe de la Défense sur Telegram.

Le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a déclaré mardi avoir reçu des informations faisant état d’une tentative d’incursion des forces armées ukrainiennes, plusieurs médias russes rapportant qu’une attaque terrestre était en cours.

« Il y a des informations selon lesquelles l’ennemi tente de traverser la frontière de la région de Belgorod. Selon le ministère russe de la Défense, la situation à la frontière reste difficile, mais sous contrôle », a déclaré le gouverneur Viatcheslav Gladkov sur son compte Telegram.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, est arrivé mardi à la centrale nucléaire russe de Koursk, a indiqué à l’AFP l’agence nucléaire russe Rosatom.

Rafael Grossi se rend sur place pour faire le point sur la situation et évaluer les risques potentiels, alors qu’une offensive ukrainienne surprise lancée le 6 août se poursuit dans la région.

Rafael Grossi a déclaré lundi qu’il souhaitait « évaluer de manière indépendante ce qui se passe », ajoutant que « la sécurité de toutes les centrales nucléaires » était « une question centrale » pour l’AIEA.

L’Ukraine a indiqué avoir abattu cinq missiles russes et 60 drones sur 91 « engins d’attaque » envoyés par la Russie dans la nuit de lundi à mardi, au lendemain d’une des attaques les plus « massives » depuis le début du conflit.

« Dans la nuit du 27 août 2024, les troupes de génie radio de l’armée de l’air ont détecté et suivi 91 véhicules d’attaque ennemis », a déclaré mardi le commandant de l’armée de l’air ukrainienne Mykola Oleshchuk dans un communiqué sur Telegram. Au total, 81 drones et 10 missiles russes ont été tirés, a-t-il précisé.

Après qu’un homme a été tué dans une frappe de drone Shahed qui a détruit des maisons dans la région de Zaporizhzhia, une femme est également décédée, a déclaré le gouverneur local Ivan Fedorov.

Au moins trois personnes ont été tuées hier soir en Ukraine dans de nouvelles frappes russes, au lendemain d’une des attaques les plus « massives » depuis le début du conflit.

Deux personnes ont été tuées dans le district central de Kryvyi Rig, a déclaré sur Telegram un responsable local, Yevgeny Sytnychenko, dans ce que les autorités ont décrit comme une « attaque ». Un homme a également été tué dans une frappe de drone Shahed dans la région de Zaporizhia, a déclaré le gouverneur local Ivan Fedorov. Des alertes aux raids aériens sont en vigueur dans tout le pays, à l’exception de la région d’Odessa et de la ville de Kiev.

Le Premier ministre indien Narendra Modi, qui se trouvait en Ukraine la semaine dernière, s’est entretenu lundi avec Joe Biden et a réitéré son souhait de « paix et de stabilité », selon la diplomatie indienne. Le président américain a pour sa part salué « le message de paix et le soutien humanitaire constant à l’Ukraine » délivré par le dirigeant indien, selon la Maison Blanche.

Bonjour à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 minutes se mobilise pour vous donner toutes les informations sur le conflit. Hier, l’Ukraine a subi une attaque russe massive visant ses infrastructures énergétiques. Depuis le début de son invasion en février 2022, la Russie bombarde régulièrement ce type d’infrastructures de son voisin, obligeant les autorités sur place à rationner l’électricité, notamment lors des pics de chaleur.