Nantes : perpétuité requise contre un récidiviste accusé d’avoir violé et tué une jeune fille de 15 ans
Il l’avait violée, puis étranglée, avant de lui frotter le corps avec de l’eau de Javel pour « effacer les traces sur elle ». La perpétuité a été requise, ce jeudi 31 octobre devant la cour d’assises de Loire-Atlantique, pour François Vergniaud, accusé du viol et du meurtre de Céleste, une jeune fille de 15 ans, en août 2020, à Nantes.
Cet homme de 50 ans a déjà été condamné par le passé pour neuf viols et trois tentatives. Au cours de l’enquête, il a reconnu avoir violé puis étranglé la jeune fille dans un immeuble désert de la ville le 20 août 2020.
« Quelque chose en moi change à nouveau »
Ce jour-là, l’accusé avait passé plusieurs heures en « repérage » dans un quartier central de Nantes où il était « tombé sur un immeuble vide, en reconstruction », a-t-il indiqué jeudi lors de son interrogatoire. En milieu d’après-midi, il « s’apprêtait à partir » lorsqu’il aperçoit la jeune fille.
« Quelque chose en moi bouge encore (…) Je lui demande si elle peut m’aider à porter un colis jusqu’à ma voiture. Peut-être que je clarifie C’est encombrant, mais ce n’est pas lourd. Je n’étais pas sûr qu’elle me suivrait», se souvient François Vergniaud, debout dans le box, les mains jointes devant lui.
Une fois franchie la porte de l’immeuble, Céleste et l’accusé traversent une cour intérieure et pénètrent dans un deuxième immeuble, « à l’écart de la rue ». La jeune fille devient alors « suspecte ». Il la bâillonne d’une main et la traîne jusqu’au deuxième étage. Le récit de l’accusé est ensuite entrecoupé de silence.
Après l’avoir violée puis étranglée, François Vergniaud a déclaré avoir frotté son corps avec de l’eau de Javel afin d’« effacer les traces sur elle ». Il allume alors un feu et s’enfuit.
Un « désir de jouissance par l’anéantissement »
Après avoir rappelé les faits d’une « atrocité particulière » et d’un « risque extrême de récidive », l’avocat général a appelé la cour à remplir un « devoir de protection de la société » en prononçant une peine de prison à vie. d’une période de sécurité de 22 ans, contre un homme « totalement dépourvu d’empathie ».
Avocat de la famille de la jeune fille, Me Charles Philip a décrit dans sa plaidoirie la « brutalité incroyable » et le « désir de jouissance par l’anéantissement » d’un « homme ténébreux et observateur ».
En décembre 2005, il est condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour neuf viols, trois tentatives et une agression sexuelle commis dans la Vienne, en Charente-Maritime et en Charente entre 2001 et 2003. Après sa libération conditionnelle en 2014, il est transféré dans la Loire- Atlantic. A l’époque des faits, il vivait ensemble près d’Ancenis. Le verdict est attendu dans l’après-midi.