L’essai s’est avéré plus fiable que celui de la veille face à un Cobolli trop impressionné et coûteux en erreurs directes. Comme prévu, Rafael Nadal, solide et rassurant pour son retour mardi, a beaucoup plus souffert face à Alex de Minaur, qui l’a également mis à l’épreuve physiquement avec trois premiers matchs qui ont duré 26 minutes. En manque de match et de repères, hésitant sur certaines frappes, l’Espagnol a dû composer avec un adversaire redoutable, fidèle à sa réputation de cavalier. Et s’il s’est montré rassurant à certains moments du match, le Majorquin a eu du mal à maintenir le rythme.
Contraint de travailler sur la plupart des points, coupable de quelques approximations, Nadal a forcé et parfois lâché prise, avec des sursauts d’intensité. Mené 3-1, il a connu un sursaut de fièvre vintage au cœur du premier set, avec de puissants coups de revers, qui lui ont permis de prendre l’avantage à 5-4 face à un Australien ébranlé. Mais c’est au moment où il semble avoir repris le contrôle qu’il ralentit le rythme, perdant douze des treize derniers points de la manche.
42 fautes directes pour Nadal
Le accrocheur Alex de Minaur, 11ème mondial et chargé de la confiance d’un très bon début de saison, avait de quoi répondre. Capable de contrôler le revers de l’Espagnol, il n’avait pas trop peur des longs échanges. Souvent collé à sa ligne, il pouvait simultanément contrôler les lancers en mode défensif, avec de belles possibilités de contre-attaques, tout en surprenant Nadal avec des drop shots sur la plupart desquels l’Espagnol n’a pas couru.
Breakant dès l’entame du deuxième set, De Minaur poursuit son travail de sape, tandis que Nadal faiblit au service, avec des premières balles qui ne dépassent pas les 170 km/h. Sans se faire d’illusion sur la fin, l’Espagnol a fini par commettre 42 fautes directes, dont la dernière était un coup droit trop long sur la balle de match.
