Une femme d’une cinquantaine d’années munie d’un passeport américain a été retrouvée samedi dernier au milieu d’une forêt en Inde, enchaînée à un arbre.
Quelques lignes griffonnées sur un morceau de papier sont les seuls indices dont disposent les enquêteurs.
Une enquête a été ouverte contre le mari de Lalita Kayi, mais de nombreuses zones d’ombre demeurent.
La cheville attachée, le corps squelettique, il ne lui restait que sa voix. Ce samedi 27 août, ce sont les cris d’appel de Lalita Kayi qui ont permis à un berger de retrouver la femme laissée pour morte, enchaînée à un arbre dans une forêt dense du Maharashtra, dans l’ouest de l’Inde. Mais une semaine après les faits, le mystère autour de cette découverte persiste. Si la police a ouvert une enquête contre le mari de la victime, âgé de 50 ans, celui-ci reste introuvable. Pour l’heure, les enquêteurs ne disposent que de l’identité de la quinquagénaire, de son numéro de téléphone et de quelques lignes griffonnées sur un bout de papier.
La piste de l’ex-mari privilégiée
S’adressant à BBC India, l’homme qui a fait cette découverte inexplicable a déclaré qu’il avait emmené son bétail paître dans la forêt lorsqu’il a entendu « une femme qui criait. » « Le bruit venait de la forêt, du côté de la montagne. » C’est en suivant les cris qu’il se retrouve nez à nez avec une femme. »attachée à un arbre. « Elle hurlait comme un animal. J’ai appelé d’autres villageois et la police locale. » Une fois sur place, la police affirme avoir retrouvé une copie du passeport de la victime et son numéro d’identification indien. Des documents précieux, qui indiquent qu’elle est citoyenne américaine, qu’elle s’appelle Lalita Kayi et surtout qu’elle vit dans la région du Tamil Nadu, à plus de 900 kilomètres des lieux. Selon la police, la victime possédait également un téléphone portable, une tablette et 31 000 roupies (environ 338 euros). De quoi écarter l’hypothèse d’un vol.
Transférée dans un hôpital de l’État voisin de Goa, Lalita Kayi souffrait de multiples blessures aux jambes et semblait souffrir d’un problème de santé mentale, selon les médecins interrogés par le Express indien. Si, ce vendredi, son état de santé est considéré comme « écurie » D’après le directeur de l’établissement, il est impossible de savoir combien de temps elle est restée dans la forêt. Ni ce qui l’a conduite là. Selon les premiers éléments de l’enquête, cités par la presse, l’Américaine était danseuse et pratiquait le yoga aux Etats-Unis avant de s’installer en Inde il y a une dizaine d’années pour étudier le yoga et la méditation. C’est là qu’elle a rencontré son mari. Selon la presse locale, la femme s’est disputée avec son mari avant de partir séjourner dans un hôtel à Goa pendant deux jours, puis de se rendre à Mumbai, la capitale financière de l’Inde.
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À partir de là, sa trace s’estompe. Les enquêteurs ne savent toujours pas quand ni comment elle s’est retrouvée au milieu de la jungle. Dans une déclaration écrite à la police, la femme qui ne parle qu’anglais a accusé son ex-partenaire d’avoir « enchaîné » Et « laissé mourir dans la forêt sans nourriture ni eau » pendant « quarante jours ». Elle a également assuré qu’elle avait reçu une « injection » La victime aurait bloqué sa mâchoire, l’empêchant de boire quoi que ce soit. La police n’a toutefois pas pu confirmer ces dires, se contentant de déclarer à la presse qu’il était peu probable que la victime ait pu survivre aussi longtemps sans eau ni nourriture. Pour en savoir plus, les enquêteurs espèrent désormais retrouver le mari de Lalita Kayi. Une enquête a été ouverte pour tentative de meurtre contre celui qui semble être le principal suspect dans cette affaire aux nombreuses zones d’ombre.