Près d’un an et demi après l’incendie qui a détruit cette enseigne, rien ne bouge à l’horizon. Toutefois, la direction de ce groupe se veut rassurante.
Le 17 mars 2023, l’Intermarché Sud, avenue des Pyrénées à Muret, partait en fumée. Il y a exactement un an, en juillet 2023, ce qui restait des locaux incendiés était démoli et rasé. La station-service sur place était neutralisée. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts et sur ce site déserté de 13 500 m². Les voyageurs, eux, trouvaient l’occasion de s’y installer par vagues successives, jusqu’à récemment l’entrée du site était barrée par d’imposants blocs de béton.
Un permis de construire (ré)inefficace
Le permis de construire, déposé par la SA Immobilière des Trois Mousquetaires (à laquelle appartient Intermarché) a d’ailleurs finalement été accordé par le maire de Muret le 15 décembre 2023. André Mandement n’était pas très chaud à l’époque à une reconstruction quasi à l’identique de cette enseigne sur 3 000 m² de surface de vente pour 1 700 m² de surface de vente. Et ce, en raison de l’arrivée prévue à quelques centaines de mètres de là d’une autre grande enseigne alimentaire, dans la ZAC Porte des Pyrénées. Pour ne citer que Leclerc, toujours favori de l’étape.
Le terrain n’est pas à vendre
Depuis, la rumeur court. L’ancien site d’Intermarché « serait mis en vente ». Un point démenti cette semaine par la direction du groupe Trois Mousquetaires, qui assure que ce terrain n’est pas à vendre. Et poursuit : « Les équipes de ce point de vente cherchent les meilleures solutions pour voir comment réhabiliter ce site pour sauver le magasin. Il y a toujours la volonté de reconstruire. » Pour l’instant, on n’en saura pas plus et on peut légitimement s’interroger sur la réelle volonté d’Intermarché d’accélérer le mouvement. La proximité d’un supermarché concurrent ne semble toutefois pas officiellement être dissuasive pour le groupe Trois Mousquetaires. « Nous sommes habitués à cohabiter dans une zone concurrentielle et chaque enseigne a une offre différente, poursuit la direction. En attendant, le temps passe. Ce qui n’est pas bon signe. Entre-temps, les consommateurs auront adopté de nouvelles habitudes, ailleurs. À moins que ce terrain ne suscite quelques appétits immobiliers en coulisses.
