Tous les regards dans l’Europe du football et au-delà sont tournés vendredi vers Munich, pour le match d’ouverture de l’Euro-2024 entre l’Allemagne et l’Écosse (21h00), coup d’envoi d’un mois de compétition et de célébration dans les stades et les rues allemands.
Dès vendredi et jusqu’à la finale au stade olympique de Berlin le 14 juillet, 24 nations s’affrontent pour succéder à l’Italie, vainqueur de l’Euro-2021 reporté d’un an en raison de la pandémie de Covid. 19, dans des stades à capacité réduite et a éclaté dans onze villes différentes du continent, allant de Séville à Bakou.
Pour l’édition 2024, retour à un format classique dans un seul pays, l’Allemagne, forte de son expérience de la Coupe du monde 2006. Surtout, tous les stades ont désormais retrouvé une configuration normale, avec 2,7 millions de spectateurs attendus dans les 10 stades pour suivre les 51 matches du tournoi.
Privilège du pays hôte, la Mannschaft de Julian Nagelsmann ouvre le bal devant 66 000 spectateurs à Munich, en espérant fédérer derrière elle tout un pays, sur le modèle de « Conte de fées d’été » (« Sommermärchen ») de 2006, lorsque les Allemands ont terminé troisièmes d’une Coupe du monde marquée par une ferveur incroyable.
« En 2006, j’étais dans les fan zones pour la Coupe du Monde en Allemagne et j’ai beaucoup apprécié »a rappelé le capitaine allemand Ilkay Gündogan jeudi, à la veille du grand rendez-vous. « Maintenant, faire partie de la Mannschaft, pouvoir représenter le peuple allemand avec fierté, c’est un honneur incroyable »il ajouta.
Premier choc dès samedi
Le match sera précédé d’un hommage à Franz Beckenbauer, légende du football décédé en janvier à l’âge de 78 ans, lui qui a grandement contribué à la construction du stade munichois en tant que manager du Bayern au début des années 2000.
Si les Allemands pourront compter sur le soutien de leur public munichois, les joueurs de Steve Clark seront poussés par l’enthousiasme des fidèles supporters de la Tartan Army, attendus en masse dans les rues de Munich pour l’ouverture du tournoi. Entre 100 000 et 200 000 Écossais devraient se rendre en Allemagne pendant toute la durée de la compétition.
Les coéquipiers d’Ilkay Gündogan veulent éviter les déceptions répétées de ces dernières années en ouverture (défaites contre le Mexique au Mondial 2018, la France à l’Euro 2021 et le Japon au Mondial 2022) pour se mettre sur orbite et confirmer leur statut de prétendants sérieux au titre. le titre.
Après le match d’ouverture, le premier choc du tournoi est prévu samedi en début de soirée à Berlin entre l’Espagne, championne d’Europe en 2008 et 2012, et la Croatie de l’indéboulonnable Luka Modric, vice-champion du monde en 2018 et à nouveau demi-finaliste. fin 2022 au Qatar.
Légèrement devant les Allemands, la France de Kylian Mbappé, vice-champion du monde au Qatar, et l’Angleterre de Harry Kane sont favorites, tandis que l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Croatie sont en embuscade.
Risque abstrait
Les autorités allemandes se disent prêtes à relever le défi d’organiser un tel événement, qui pourrait attirer jusqu’à 12 millions de visiteurs dans les fan zones, dédiées aux supporters de chaque équipe ne disposant pas de billets pour le stade. Le site prévu à Munich, au cœur du parc olympique, pourra accueillir jusqu’à 35 000 personnes.
La sécurité de l’événement a été érigée en priorité numéro un par les organisateurs, qui l’ont martelé comme un mantra, à commencer par le patron du tournoi Philipp Lahm, champion du monde en 2014 avec l’Allemagne.
« Le tournoi se déroule dans des moments difficiles », expliquait-il dans un entretien à l’AFP au début du printemps. « Malgré tout, il est important que nous nous rassemblions en Europe pour nous renforcer, pour renforcer nos démocraties, que nous organisions ensemble un tel tournoi et que nous célébrions ensemble. Mais la sécurité est la plus grande priorité. »
Le tournoi est en effet placé sous très haute surveillance sécuritaire en raison d’une menace islamiste toujours présente et des possibles répercussions du conflit à Gaza.
La ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, a réaffirmé jeudi dans un entretien au quotidien Bild que le pays était confronté à une crise. « menace diffuse élevée » sans avoir pour l’instant de menace clairement identifiée.