Éric Ciotti dans le collimateur de la justice. Une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics a été ouverte autour de soupçons de cumul d’emplois au conseil départemental des Alpes-Maritimes qui auraient pu profiter au président des Républicains, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Nice.
Selon un rapport publié en décembre par la chambre régionale des comptes (CRC) sur le conseil départemental des Alpes-Maritimes, « quatre collègues de cabinet et deux agents des collectivités exerçant également leurs fonctions au sein du cabinet sont, ou ont été, en même temps parlementaires ». assistants à l’Assemblée nationale ».
Non-respect des règles du cumul d’emplois
Selon la CRC, les quatre salariés n’avaient pas pris les mesures nécessaires pour respecter les règles de cumul d’emploi imposées aux agents publics, ce qui ne permettait en aucun cas ce type de cumul d’emplois pour les deux agents communautaires. Selon le journal Le mondeles quatre salariés travaillent au service d’Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et ancien président du conseil départemental (2008-2017).
Le rapport de la CRC notait cependant que l’actuel président de l’assemblée locale, Charles-Ange Ginésy, proche d’Éric Ciotti, avait assuré que les situations avaient été régularisées.
Enquêtes en cours
L’association anti-corruption AC !! avait contacté le Parquet national financier (PNF) en décembre. « Nous sommes dans une démocratie et non dans une royauté avec des petits seigneurs qui placent leurs pions », a expliqué à l’AFP Marcel Claude, le président de l’association, estimant que la situation d’accumulation avait permis à Éric Ciotti « d’économiser votre budget parlementaire ». et les moyens financiers signifient qu’aucun député ordinaire ne pourrait se le permettre.
Le PNF s’est désisté fin décembre au profit du parquet de Nice et des investigations sont en cours « dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte du chef de détournement de fonds publics », a annoncé le procureur de Nice Damien Martinelli. Contactés par l’AFP, Éric Ciotti et le conseil départemental se sont refusés à tout commentaire.