Une information judiciaire a été ouverte pour meurtre. Une femme de 44 ans, soupçonnée d’avoir tranché la gorge de sa fille de 19 ans avec laquelle elle vivait à Mulhouse (Haut-Rhin), a été hospitalisée sous la contrainte, a annoncé vendredi le parquet.
Les services de police ont été appelés le 11 octobre par les pompes funèbres musulmanes sollicitées par la suspecte pour enterrer sa fille, a expliqué Jean-François Assal, substitut du procureur de la République de Mulhouse, confirmant une information du journal L’Alsace. Selon France Bleu Alsace, c’est l’impossibilité pour la mère de présenter un acte de décès que les pompes funèbres ont signalé aux autorités.
Les enquêteurs ont découvert « une scène de crime au vu de l’état de la victime qui gisait au sol dans sa chambre enveloppée dans un drap », a poursuivi le magistrat, précisant que « les locaux avaient été préalablement minutieusement nettoyés ».
De nombreuses blessures « probablement causées par une arme blanche » ont été constatées et un couteau en céramique, « retrouvé placé sous des sacs », pourrait « probablement » être l’arme utilisée, a précisé Jean-François Assal.
Un profil radicalisé
« La victime aurait pu être égorgée par sa mère, fortement islamisée », a déclaré le procureur. Lors de sa garde à vue, elle « a refusé de communiquer autrement qu’en arabe » selon le magistrat, « alors qu’elle est française, née en France et ayant étudié en France ».
Les premières conclusions de l’autopsie pratiquée sur le corps de la victime ont permis de confirmer l’égorgement, alors que la victime présentait au total 16 blessures et blessures de défense, « semblant laisser penser qu’elle avait tenté de résister avant de succomber ».
La garde à vue de la mère a été levée « suite à un avis psychiatrique constatant une incompatibilité et elle a été placée en hospitalisation obligatoire ».
Selon France Bleu Alsace, la mère a « consacré » sa vie à la religion et est connue pour des actes de radicalisation islamiste. La victime « était déscolarisée et avait fait l’objet d’un signalement de son lycée en 2019 », selon les médias locaux.